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Atelier de formation sur le monitoring et le lancement d’alerte sur les engagements, les programmes et projet de promotion des DSSR à Conakry

La coalition des organisations de la société civile pour le repositionnement de la planification familiale de Guinée en partenariat avec AmplifyChange tient un atelier de formation et de l’identification des lanceurs d’alertes dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Activité d’amélioration de la performance des politiques et stratégies de DSSR en Afrique de l’Ouest et en Afrique Australe » du 24 au 26 Septembre 2019 à Conakry.

L’idée de la tenue de cet atelier de formation et de l’identification des lanceurs d’alerte fait suite à un constat fait sur le rapport de l’enquête démographique de la santé EDS 2018 le taux de prévalence de la vie active et reproductive des adolescents en Guinée.

Selon l’EDS 2018, Une adolescente sur quatre (26%) a déjà commencé sa vie reproductive: 21 % ont déjà eu une naissance vivante et 5 % sont enceintes d’un premier enfant. Le taux de mortalité maternelle élevé : 550 décès pour 100.000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile est 66 pour 1000 et le taux de mortalité infanto-juvénile est 111 pour 1000. La prévalence contraceptive est, 11%.

Face à cet état de fait selon l’EDS nombreux défis doivent être relevé dont entre autres : difficultés d’application des textes, difficultés d’interprétation, persistance des violations des droits, persistance d’obstacles médicaux, inefficacité des droits, limites des fonds alloués au secteur de la santé, absence de normes harmonisées en matière de Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) conformément aux engagements mondiaux, continentaux et régionaux.

L’objectif de la tenue de cet atelier qui réunit 24 participants est de favoriser l’acquisition des compétences dans l’identification des engagements, des programmes et des projets de promotions des droits de santé sexuelle et reproductive (DSSR) par région dans tout le pays.

Cette formation doit aussi non seulement les aidés à se familiariser avec le contenu et les modalités pratiques de mise à jour de la plateforme de partage d’informations entre les OSC et les parties prenantes des DSSR mais en plus les amener à maîtriser les notions de base du lancement d’alertes et indiquer comment il contribue à soutenir la société civile dans son rôle de veille sur engagements, les programmes et les projets DSSR.

Selon Dr Bintou Bamba, Présidente de la Coalition des Organisation  de la Société Civile pour le repositionnement de la planification Familiale en Guinée, la santé sexuelle et reproductive est une préoccupation majeure pour le Gouvernement à travers le Ministre de la santé de notre pays. Cette préoccupation est liée à la situation des indicateurs de santé qui restent toujours alarmants malgré les efforts fournis par le gouvernement et par chacune de nos organisations.

Le taux de mortalité maternelle est de 550/100.000 nouveaux nés, le taux de prévalence contraceptive reste faible 11%, au même moment la sexualité des adolescents et jeunes reste très précoce avec des grossesses précoces et des avortements clandestins sources de complications indique Mme la Présidente.

Cette situation est alimentée par un faible niveau de connaissances et d’utilisation des services de santé de la reproduction par la population en générale mais en particulier les adolescents et des jeunes en Guinée affirme-t-elle.

Pour Dr Bintou Bamba, les Pays d ’Afrique de l’ouest et d’Afrique Australe font face à des nombreux défis, entre autres les difficultés interprétation et d’application des textes, la persistance de violation des droits de l’homme, la persistance d’obstacles à l’accès des services, l’absence de normes harmonisées en matière de Droit à la Santé sexuelle et Reproductive (DSSR) conformément aux engagements mondiaux continentaux, régionaux et nationaux d’où notre pays n’est pas en marge de cette situation.

Les Politiques et les Normes nationales de santé et de services en matière de santé de la Guinée définissent une approche fondée sur les droits de la santé reproductive et des droits sexuels. Aujourd’hui le phénomène de violences basées sur le genre, prend des proportions inquiétantes, du fait des effets combinés de la pauvreté et des réseaux sociaux non contrôlés, mais aussi des réalités socioculturelles caractérisées par des rapports d’inégalité entre les hommes et les femmes. Indique Mme la présidente.

Pour relever ces défis, poursuit-elle, la Guinée a adopté un nombre important de loi, de plan d’action et de documents de politique nationaux en matière de droit à la santé sexuelle et reproductive. Elle a aussi ratifié de nombreuses des conventions et charte internationale relative au droit sexuel et à la santé reproductive.

Mais malgré ces efforts consentis par le gouvernement guinéen à travers le ministère de la santé, il existe encore les obstacles liés à la mise en œuvre des documents tant en Guinée que dans d’autres pays de la Sous-région. C’est pourquoi les pays bénéficiaires de ce projet à l’image du Malawi et de l’Ouganda doivent faciliter la compréhension des lois aux populations et vaincre les barrières et les croyances pro-natalistes.

Ce projet d’amélioration de la performance des politiques et stratégies des droits à la santé sexuelle et reproductive en Afrique de l’ouest et en Afrique australe  a pour objectifs de plaider et aider à améliorer la politique et la stratégie DSSR  et faciliter le renforcement des capacités, l’engagement et la mise en réseau des OSC pour une meilleure mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’impact des politiques vient à point nommé pour contribuer à la performance des politiques et stratégies en matière de DSSR dans les quatre pays (Guinée, Burkina Fasso, Niger et Mali).

Au terme de son intervention Mme la Présidente a non seulement rappeler aux participants le rôle qu’il doivent jouer pour la réussite de ce projet un rôle de vigilance et d’avant-garde en vue de protéger la population dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et de lanceur d’alerte dès que possible, a vivement remercier les partenaires de ce consortium et AmplifyChange pour ce financement et louer les efforts fournis ces dernières années par notre coalition des organisations de la société civile pour le repositionnement de la PF dans le cadre du plaidoyer et la mobilisation des ressources dans notre pays.

Pendant les trois jours les participants discuterons des questions liés à l’amélioration de la performance des politiques et Stratégies de DSSR en Afrique de l’Ouest et en Afrique Australe à savoir : Suivi des engagements, programmes et projets DSSR, l’Identification des programmes et projets DSSR, le lancement d’alertes sur les engagements, les programmes et projets DSSR, le lancement et la nécessité du lancement d’alerte sur les programmes et projets DSSR ; Ce sont entrés des thèmes que les participants vont débattre tout le long de la formation.

Kadiatou Thierno Diallo

Publié le 02-10-2019 dans aminata

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