L’Atelier se tient du 27 au 30 Avril 2015
Contexte
Au cours des dernières années, les neuf pays du Partenariat de Ouagadougou ont mis au point des plans d’action détaillés et chiffrés en matière de planification familiale. Ces plans ont été conçus en suivant un processus rigoureux, dirigé par des groupes de travail techniques situés au niveau du ministère de la Santé (MS). Ces groupes comprennent des membres issus du ministère et d’autres intervenants travaillant pour des partenaires clés à l’échelle nationale. Bien que l’adhésion au Partenariat varie d’un pays à l’autre, l’USAID, l’UNFPA, la Coopération française et diverses ONG internationales figurent généralement parmi ces membres. Dans tous les pays, ce processus a été le premier à inclure des composantes détaillées visant à orienter les plans de manière plus stratégique. Il s’appuie essentiellement sur une analyse situationnelle impliquant un examen secondaire des données de l’EDS et une analyse complète des données disponibles à l’échelle nationale par le biais du MS et des partenaires. Il comprend en outre un résumé du fonctionnement du système de santé, qui présente les capacités en termes d’infrastructures et de ressources humaines permettant de mettre en oeuvre le programme de planification familiale souhaité dans son intégralité.
Dans la mesure où bon nombre de ces pays se fixent des objectifs ambitieux en termes de croissance contraceptive, la question est désormais de savoir comment suivre de manière adéquate les progrès réalisés par les différents pays. Toutefois, les plans ne possèdent pas de listes détaillées d’indicateurs, accompagnées des sources de données disponibles ou d’échéanciers permettant de planifier la collecte annuelle de données et la soumission des rapports. L’UCPO et les co-organisateurs de l’atelier, le projet Track20, AgirPF, l’OOAS et HPP, donnent l’occasion aux membres du Partenariat de Ouagadougou d’exploiter de nouveaux outils qui ont été développés pour aider les pays à rapporter leurs progrès annuels en matière de planification familiale à partir d’un ensemble d’indicateurs essentiels dans ce domaine.
But
Il s’agit d’un atelier S&E de quatre jours destiné aux neuf pays du Partenariat de Ouagadougou visant à développer une liste d’indicateurs essentiels communs dans le cadre du suivi trimestriel, semestriel et annuel du plan d’action budgétisé de chaque pays (PAB). Il comprendra la standardisation des indicateurs FP2020 et le développement d’indicateurs spécifiques aux pays et étant directement liés aux stratégies prioritaires employées par chacun pour promouvoir le recours à la planification familiale.
Parmi les objectifs spécifiques figurent :
- Le transfert des outils et des méthodologies permettant de rapporter annuellement la prévalence contraceptive, les besoins non satisfaits et le pourcentage de la demande satisfaite.
- L’établissement d’un consensus sur les indicateurs clés pour le suivi des progrès réalisés en matière de planification familiale à travers les pays.
- La prise de décisions sur les rapports concernant les données régionales en termes d’indicateurs et de fréquence.
- Les organisateurs de l’atelier s’appuieront sur les indicateurs établis pour développer un mécanisme simple et harmonisé de transmission des données.
- La création d’une plateforme nationale/régionale pour les pays membres du PO regroupant les indicateurs/outils relatifs à la mise en oeuvre des PAB.
Objectifs prioritaires
- Développement d’une compréhension commune autour des indicateurs FP2020, de leur définition et de leur rôle potentiel dans le suivi annuel des plans nationaux.
- Introduction des outils développés par Track20 afin de faciliter la création du rapport annuel répertoriant les indicateurs suivants :
- Prévalence contraceptive moderne
- Besoins non satisfaits
- Pourcentage de la demande satisfaite
- Nombre de grossesses non désirées
- Nombre de grossesses non désirées évitées grâce aux méthodes de contraception modernes
- Nombre de décès maternels évités grâce aux méthodes de contraception modernes
- Nombre d’avortements à risque évités grâce aux méthodes de contraception modernes.
- Accord sur les indicateurs communs qui devront être inclus dans chaque pays pour veiller à ce que les principales stratégies/activités puissent être suivies de manière adéquate. Des efforts seront faits pour avoir des indicateurs communs à travers les pays recourant aux mêmes stratégies. Par exemple, les pays dépendant de l’extension de la distribution à l’échelle communautaire seront encouragés à adopter le même indicateur pour faciliter la comparaison entre les pays et simplifier les rapports groupés. Les directives ci-dessous seront suggérées en vue de la sélection des indicateurs :
- Obligation d’utiliser les données étant déjà disponibles ou facilement intégrées dans les systèmes existants pour diminuer la charge de travail au niveau du pays. Focalisation sur le processus dans la mesure où l’impact est couvert par les indicateurs FP2020. Cela permettra de déterminer si les programmes réussissent ou échouent parce que la stratégie n’est pas mise en oeuvre ou parce que la stratégie en elle-même ne fonctionne pas.
Seulement quelques indicateurs clés (au maximum 6) sont nécessaires. Leur qualité et leur utilité priment sur leur quantité.
Par exemple, voici quelques indicateurs pouvant être envisagés : - Augmentation du pourcentage du budget annuel national dédié à la planification familiale.
- Nombre de districts ayant adopté des directives développées par l’OMS concernant le partage des tâches.
- Obligation d’utiliser les données étant déjà disponibles ou facilement intégrées dans les systèmes existants pour diminuer la charge de travail au niveau du pays. Focalisation sur le processus dans la mesure où l’impact est couvert par les indicateurs FP2020. Cela permettra de déterminer si les programmes réussissent ou échouent parce que la stratégie n’est pas mise en oeuvre ou parce que la stratégie en elle-même ne fonctionne pas.
- Nombre de campagnes publiques d’éducation et de communication et de contrats passés avec les stations de radio, les chaînes de télévision, etc.
- Établissement d’une plateforme permettant de communiquer à intervalle régulier sur les progrès réalisés. Cette démarche peut inclure :
- la conciliation de la Scorecard PF du Partenariat de Ouagadougou aux nouveaux indicateurs et les étapes convenues en vue des modifications devant être effectuées à l’avenir.
- L’introduction d’un simple graphique de suivi utilisé dans les pays de Track20 qui montre le nombre d’utilisatrices supplémentaires entre 2012 et 2020 à l’aide d’une courbe (avec la possibilité d’intégrer les intervalles issus des plans). Les progrès annuels peuvent ensuite être rapportés sur le graphique pour déterminer si le pays est au-dessus ou en-dessous de la courbe ou s’il suit la même trajectoire.
- Plan visant à rapporter au Partenariat de Ouagadougou les indicateurs communs convenus.
Travail préparatoire avant la réunion :
– Liste de tous les indicateurs « officiels » en matière de planification familiale au niveau du pays, notamment les sources de données et la fréquence de soumission des rapports.
– Identification des participants adéquats pour veiller à la pertinence de la discussion durant la réunion et demande/mise en oeuvre des changements nécessaires dans les pays à l’issue de la réunion. Les organisateurs de l’atelier souhaitent avoir des participants de tout bord, tels que des responsables S&E, des personnes impliquées dans la préparation des PAB, des gestionnaires de programmes de planification familiale et des représentants supérieurs du ministère de la Santé qui valideront/confirmeront les décisions prises par chaque pays.
– Répertoire des stratégies et des activités incluses dans les plans nationaux en portant une attention toute particulière aux éléments communs aux différents pays.
– Préparation de la matrice spécifiant quelles stratégies/activités possèdent déjà des indicateurs et lesquelles ne sont pas suivies actuellement.
Considérations/idées essentielles
- Le succès de cette initiative dépendra en grande partie de la capacité des points focaux des pays membres du PO à choisir les participants adéquats au niveau du ministère de la Santé.
- Il sera nécessaire de déterminer comment tirer parti de la formation des responsables S&E issus de Côte Ivoire, du Sénégal et du Niger avant et après l’atelier.