Dans le but de contribuer à renforcer l’information des organisations de la société civile sur les mécanismes d’autonomisation de la femme mis en place par les autorités gouvernementales Ivoiriennes, la Commission pour la Promotion du Genre et l’Egalité des Chances (CPGEC) de la Convention de la Société civile Ivoirienne (CSCI), a organisé le mardi 30 octobre 2018 à son siège, un atelier de réflexion sur l’appropriation des mécanismes d’autonomisation des femmes et des jeunes filles en Côte d’Ivoire autour du thème « Politique nationale d’autonomisation financière de la femme et de la jeune fille : quelle synergie de mise en œuvre entre les entités étatiques et la société civile ? ».
Le Ministère du Plan et du Développement, acteur clé dans la planification des politiques et programmes d’autonomisation de la femme, et assurant la tutelle du projet pour l’Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) à travers l’Office National de la Population (ONP), Direction Nationale du projet, a été convié à partager l’expérience du Gouvernement à travailler en synergie avec la société civile sur cette thématique. C’est dans ce cadre que Madame Diarrassouba Fatoumata, Conseiller Technique du Directeur Général de l’Office National de la Population (ONP), a pris part au panel de cet atelier animé par les entités en charge de la mise en œuvre de la politique d’autonomisation de la femme et de la jeune fille. Ce panel était composé de la Coordonnatrice du Fonds National Femme et Développement au Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, et de la Directrice des Affaires Administratives et Financières du Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI).
Madame Diarrassouba, représentant le Directeur Général de l’ONP à cet atelier de réflexion, a rappelé que le projet SWEDD, mis sur pied en 2015, vient en appui aux politiques du Gouvernement. Elle a par la suite indiqué que ce projet est une initiative Régionale qui vise principalement à accroitre le pouvoir économique des femmes et des jeunes filles et est le fruit d’un partenariat porteur de changements transformateurs. La stratégie globale de ce projet est l’accélération de la transition démographique caractérisée par la baisse des taux de mortalité maternelle et infantile et par la maitrise des taux de natalité et ceci pour que la variable population soit une opportunité de croissance économique pour les familles et pays bénéficiaires appelé Dividende Démographique, a-t-elle rajouté.
Les interventions proposées par cette initiative sont articulées autour de trois principales composantes, notamment celle portant sur l’Autonomisation des femmes et des filles à travers le renforcement de leur capacité économique et l’appui à l’amélioration du maintien de la jeune fille dans le cursus scolaire. Cette composante est mise en œuvre par les ministères en charge de la femme, de la santé et de l’éducation nationale en synergie avec les acteurs de la société civile tels que l’Organisation Nationale pour l’Enfant, la Femme et la Famille (ONEF), l’Association Ivoirienne pour le Bien-Être Familial (AIBEF), l’Agence Ivoirienne de Marketing Social (AIMAS), le International Rescue Committee (IRC) qui sont fortement impliqués dans la mise en œuvre du projet SWEDD. A cet effet, madame Diarrassouba a signifié que cette noble ambition de l’Etat ne peut se faire sans la contribution des organisations de la société civile qui œuvrent à développer des approches innovantes de proximité auprès des populations.
Pour finir, elle a mis un point de mire sur les analyses de l’ONP en cours en vue de disposer d’évidences pour mobiliser les ressources nécessaires auprès des partenaires au développement et accompagner la mise en œuvre les activités en faveur de l’autonomisation des femmes. Ces analyses portent sur la réalisation d’une enquête budget temps qui permettra de quantifier l’apport de la femme à la création des richesses. Cette enquête sera basée sur la méthodologie des National Transfer Accounts (NTA) permettant d’estimer les activités non rémunérées et non prises en compte par les comptes nationaux, traditionnellement connues comme « travaux domestiques » tels que la cuisine, le nettoyage, la lessive, l’entretien du ménage, le «baby sitting», l’entretien des personnes âgées, le bricolage et d’autres activités connexes.
L’Office National de la Population – ONP est un Etablissement Public National mis en place par le Gouvernement à travers le décret référencé N°2012-161 du 9 Février 2012. Il est placé sous la tutelle du Ministère chargé du Plan. Parmi ses tâches de base figurent le suivi de la conjoncture et du mouvement démographique de la Côte d’Ivoire. L’ONP réalise pour le compte des Administrations publiques et privées, des Collectivités Territoriales et des partenaires au développement, des modèles et prévisions démographiques de type aide à la décision. Cette structure étatique mène en outre, des analyses, des études et recherches sur les questions de démographie, de migrations, d’économie générationnelle, de dynamique de population et s’intéresse aux facteurs de changements en liens avec le dividende démographique, le développement humain et le développement durable.
Publié le 02-11-2018 dans Abidjan news