La salle des loisirs et de la jeunesse de la Mairie d’Abomey calavi a servi de cadre ce Mercredi 08 Février 2017 à la cérémonie officielle de lancement de la phase de mise en œuvre du paquet d’interventions à haut impact au niveau communautaire.
Initié par le ministère de la santé qui a identifié un ensemble d’intervention basées sur des preuves ayant un impact positif sur la mortalité maternelle, néonatale et infantile, appelé PIHI, ce projet est financé par l’USAID et mise en œuvre par des ONG locales.
Le lancement ce jour de la phase 2 qui concerne six zones sanitaires à savoir : savalou, Bantè, Zangnanando, Ouinhi, Abomey Calavi, Comè, Grand-popo, Bopa, Houéyogbé, Allada, Zè, Cotonou 2 et 3 ainsi que Toffo a réuni dans la salle de loisir de la mairie d’Abomey Calavi, un gradin de personnalités constitués du directeur de cabinet du ministère de la santé, du directeur pays de l’USAID, du préfet du département de l’atlantique, le 2ème Adjoint au Maire de la commune d’Abomey Calavi, les élus communaux et locaux, les têtes couronnées des zones concernées par la phase 2, les organisations non gouvernementales partenaires, les relais communautaires…
Pour julien Honfo, 2ème adjoint au maire de la commune d’Abomey Calavi représentant le maire Georges Bada, le lancement de la deuxième phase « vient optimiser le couverture sanitaire des six zones concernées et favorisera le bien-être durable des populations sur trois ans au moins ».
Pour sa part, le préfet Jean-Claude Codjia a dans son intervention inviter les différents partenaires impliqués dans le projet à « faire preuve de rigueur et de transparence dans la gestion des fonds alloués au projet conformément à leur cahier de charge avec l’USAID…faisons tout pour qu’il y ait une troisième phase, pourquoi pas une quatrième »a conclu l’autorité préfectorale.
Le directeur pays de l’USAID a quant à lui invité les ONG impliquées dans la mise en œuvre du projet à répondre efficacement aux besoins de la population. « L’avenir du Bénin est entre les mains du Bénin, notre rôle à nous à l’USAID est de vous accompagner » a-t-il souligné.
Le directeur de cabinet du ministre Alassane Séidou représentant le ministre retenu par la rencontre hebdomadaire du gouvernement a émis le vœu de voir le partenariat tripartite, ministère de la santé, USAID, ONG se donner la main pour « créer ainsi des conditions favorables vers l’objectif N°3 des ODD. « J’en appelle aux ONG, associations, société civile et élus locaux à apporter leur contribution pour l’accompagnement des relais » Il rassure par ailleurs les ONG partenaires de la disponibilité des services techniques de son ministère pour les accompagner. « Mobilisons-nous pour l’accès équitable des soins de santé communautaire » a-t-il conclu.
Il importe de souligner que le projet prend fin en Décembre 2019 avec le retrait du partenaire financier et qu’il faut travailler à sa pérennisation en recherchant d’autres partenaires.
PIHI phase 1 : zone sanitaire bénéficiaire :
Pour la phase I de mise en œuvre du paquet d’intervention à haut impact au niveau communautaire, le septentrion a été choisi pour bénéficier de cet important projet communautaire qui a impacter favorablement la population des zones concernées. Au titre des localités choisies, il y a les zones sanitaires Kandi, Djougou, Ouaké, Copargo, Tchaourou et bassila.
Objectifs et résultats attendus du paquet d’intervention du PIHI
Le PIHI comprend une gamme de services variés, à savoir la Planification Familiale (PF), les soins postnataux, la livraison, la prévention et le traitement du paludisme, l’assainissement de base, la vaccination, la nutrition, la PCIME, etc.
Le PIHI est adapté pour la mise en œuvre à différents niveaux du système de santé, du niveau communautaire jusqu’aux hôpitaux de référence nationaux et régionaux. Il comprend également des indicateurs spécifiques pour faciliter et renforcer la surveillance des systèmes de santé.
Les subventions aux projets des ONG locales s’appuient sur les réussites antérieures et actuelles dans la prestation de services intégrés à base communautaire pour promouvoir les comportements optimaux pour la santé et des services de qualité.
En conformité avec l’orientation nationale sur les stratégies sanitaires du PIHI-C et de l’USAID-Bénin, les projets des ONG locales se concentreront principalement dans les domaines techniques suivants: la planification familiale et la santé reproductive, la santé maternelle, néonatale et infantile, le paludisme, l’eau et l’assainissement, les pratiques saines, etc.
Les résultats escomptés pour chaque objectif sont les suivants:
- Les communautés ciblées ont démontré des améliorations dans l’approche communautaire et l’engagement actif.
- Le financement et autres formes de soutien pour les relais communautaires ont augmenté.
- La participation et le leadership des femmes dans les activités de santé communautaires et la promotion sont améliorés.
- Le système de référence pour les méthodes de planification familiale de longues durée établi et/ou renforcé, et une augmentation du nombre de clients utilisant ces services.
- La diminution des ruptures de stock de consommables et biens essentiels au niveau communautaire, avec des possibilités de produits alternatifs.
- L’intégration des services améliorés.
- L’augmentation de la proportion de la population ciblée utilisant la PF, les Services de Santé Maternelle et Infantile et les services de lutte contre le paludisme, fournis à la fois par les relais communautaires et les centres de santé /cliniques privées.
- L’augmentation de la proportion de la population référé et obtenant de soins/services avec le professionnel de santé le plus proche pour la consultation prénatale, néonatale et les urgences obstétricales, les méthodes de planification familiale de longues durée.
- L’augmentation des pratiques saines (mesurées) et l’amélioration des comportements souhaités en santé (les valeurs sont mesurées par personnes ciblées cherchant de soins).
- L’augmentation de la proportion de relais communautaires qui ont atteint le score minimum de qualité pour le PIHI-C et de conseil d’orientation sur la PF.
- L’augmentation du nombre de relais communautaires urbains ou ruraux certifiés et compétents.
- L’augmentation de la proportion des relais communautaires capables de reconnaitre la maladie et de référer le malade de manière appropriée.
- L’engagement accru des acteurs locaux, notamment les municipalités et les autorités locales, dans le PIHI-C (contribution au régime de rémunération des relais communautaires sera un plus).
Edouard DJOGBENOU