Au Burkina Faso, un réseau de Jeunes Ambassadeurs a décidé de profiter du jour de la Saint-Valentin, la fête des amoureux, pour sensibiliser la population aux risques liés aux relations sexuelles non protégées. Le problème de santé publique prend de l’ampleur dans la région.
La campagne «Saint-Valentin sans grossesse non désirée», lancée par les jeunes ambassadeurs pour la planification familiale, bat son plein.
Emissions de radio, causeries avec les jeunes, Clémentine TARNAGA, jeune ambassadrice ne chôme pas. Elle livre le programme du jour tambour battant : « Dans la soirée, au niveau du cinéma à Ouagadougou, nous comptons faire cinq minutes de sensibilisation, passer juste un message. » Mais le programme ne s’arrête pas au début du film : la séance se clôture par une distribution de préservatifs.
« C’est important parce qu’on s’est rendu compte que les grossesses non désirées s’accroissent au fil des années », a justifié Clémentine Tarnagda.
Sensibiliser dès l’adolescence
Les associations militent pour que la sensibilisation aux risques ait lieu dès l’adolescence. « Dans beaucoup de nos établissements, des filles sont obligées d’interrompre leurs études pour cette cause de grossesse non désirée », a justifié Windé Issa Gandema. La chargée de mission au ministère de l’Enseignement supérieur a poursuivi : «Celles qui revenaient, certes pouvaient reprendre le cursus normal, mais vraiment avec peine. Certaines ont été amenées à tenter d’avorter et les conséquences étaient tellement dramatiques.»
La question inquiète en haut lieu, les autorités réfléchissent à intégrer des cours d’éducation sexuelle dans le secondaire.