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Burkina : L’efficacité des droits sexuels et reproductifs au cœur d’une campagne à Ouaga

A l’occasion des journées internationales sur les droits sexuels et reproductifs, une campagne de mobilisation sociale et d’interpellation des autorités se tient du 23 au 28 septembre 2019 à Ouagadougou. Une initiative du Groupe de plaidoyer « Stop Grossesses Non Désirées au Burkina » (Stop GND) qui regroupe une trentaine de structures et qui a été élargi avec l’adhésion récente de cinq organisations de la société civile.

« L’accès à la contraception, à l’avortement sûr et légal et aux soins liés au cancer du col de l’utérus est un droit pour toutes les femmes ». C’est le thème de la campagne de mobilisation sociale et d’interpellation des autorités. L’opération se déroule du 23 au 28 septembre 2019 à Ouagadougou et notamment au siège de l’ONG Médecins du Monde France au Burkina (MdM).

Elle part du constat que de nombreuses études ont démontré que les adolescentes et les jeunes femmes sont les premières victimes des grossesses non désirées, d’avortements clandestins, de mortalité maternelle, du cancer du col de l’utérus, etc.

« 13% des adolescentes du milieu urbain et 29% du milieu rural sont en grossesse ou sont mères pour la première fois. Soit une adolescente sur quatre, selon l’Enquête Module Démographique de Santé (EMDS 2015) », a révélé Wendyam Kaboré, Marraine de la cérémonie de lancement de la campagne, par ailleurs, Présidente de l’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familial (ABBEF).

Elle a ajouté que dans le domaine de l’accès et de l’utilisation de la Planification Familiale (PF) des jeunes au Burkina, la situation est toujours préoccupante. « Le taux de prévalence contraceptive pour les méthodes modernes des jeunes femmes n’est que de 6,1% pour celles âgées de 15 à 19 ans et 19,2% pour celles âgées de 20 à 24 ans », a déploré la Marraine.

Pour l’efficacité des droits en santé sexuelle et reproductive au Burkina

Elle a également fait savoir que, toutefois, de façon globale, le taux de prévalence contraceptive est de 12,6% pour les 15 à 19 ans et de 21% pour les 20 à 24 ans. Aussi, a-t-elle souligné, le taux de mortalité dû au cancer du col de l’utérus est estimé à 18,6% pour 100.000 femmes au Burkina Faso.

Ces situations, à l’en croire, posent la question cruciale de la santé sexuelle et reproductive (SSR) des jeunes ainsi que toutes les cibles vulnérables. C’est au regard de l’ampleur de ces fléaux que le Groupe Stop GND, qui a été élargi en 2019 avec l’adhésion de cinq OSC de mise en œuvre du projet de lutte contre le cancer du col de l’utérus avec MdM, a initié cette campagne de plaidoyer et de communication.

L’initiative d’une semaine s’adresse à la population à la base et aux décideurs politiques, aux autorités administratives, coutumières et religieuses. « Cette campagne vise, de façon générale, à interpeller la communauté et les pouvoirs publics pour l’efficacité des droits en santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso », a précisé Oumar Tao, Président du Comité d’organisation de la campagne de mobilisation sociale et d’interpellation.

Le Jeune ambassadeur pour la planification familiale a indiqué que cette campagne, soutenue financièrement et techniquement par MdM-F au Burkina, sera marquée, entre autres, par des activités de plaidoyers à l’endroit de l’Assemblée Nationale, des émissions télé et radio, des cliniques mobiles, des dépistages gratuits du cancer du col de l’utérus, des consultations gratuites en SSR/PF, un match de football, etc.

Noufou KINDO

Publié le 23-09-2019 dans Burkina 24

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