Le Cadre Sectoriel de Dialogue Santé tient une session extraordinaire ce lundi 19 novembre 2018 à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre d’échanges et de partages, le dossier d’investissement du Burkina Faso en matière de santé reproductive, néonatale, infantile, des adolescents et la nutrition. Le point de mire de ce dossier qui pèse 800 milliards de FCFA, notamment la gratuité de la planification familiale à partir de 2019 au Burkina Faso.
Le Président du Faso a été sélectionné pour co-présider la conférence de refinancement du Mécanisme mondial de financement (en anglais GFF) tenue le 6 novembre 2018 à Olso. Roch Marc Christian Kaboré était aux côtés du Premier ministre norvégien, du Président du groupe de la Banque Mondiale et de la Co-présidence de la Fondation Gates.
Les autorités burkinabè ont jugé qu’il était de bon ton que le pays dispose lui-même d’un dossier d’investissement afin de permettre au Chef de l’Etat de co-présider de façon plus optimale cette conférence qui ambitionne mobiliser deux milliards de Dollars américains.
C’est pourquoi le ministère de la santé, Président du Cadre Sectoriel de Dialogue Santé, a convoqué une session extraordinaire ce 19 novembre 2018. Le Cadre Sectoriel de Dialogue Santé se veut un instrument multisectoriel de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), selon le ministre de la santé.
Le principe de ce processus, c’est surtout de créer les conditions pour permettre d’ici la fin de l’année d’être en mesure de dire qu’à partir de 2019, nous pourrons, en plus de la gratuité des soins des mères et des enfants, annoncer la gratuité de la planification familiale pour l’ensemble des femmes, des jeunes filles surtout
« Nous avons convoqué une session extraordinaire parce que nous avons un dossier important à soumettre au Cadre Sectoriel pour approbation. Il s’agit du dossier d’investissement en faveur de la santé reproductive, la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent ainsi que la nutrition », a expliqué le Pr Nicolas Meda.
A l’entendre, le dossier d’investissement, en quête de consensus national, cadre parfaitement avec les effets attendus du PNDES qui vise notamment à accélérer la transition démographique, améliorer la santé et la nutrition des mères et des enfants, garantir une qualité des soins pour tous. Selon le ministre, le dossier mobilisera 800 milliards de FCFA et permettra de faire des interventions à très hauts impacts pour que, par exemple, la prévalence contraceptive au Burkina qui est aujourd’hui à environ 30% soit d’ici 5 ans à 40% et d’ici 2030 à 60%.
« C’est à partir de 40% que ça permet de réduire la mortalité maternelle et à partir de 60% de réduire l’indice de fécondité. Si nous arrivons à 3 ou à 4 enfants par femme au terme de la vie reproductive, nous aurons la possibilité d’accélérer la transition démographique au Burkina Faso. C’est l’investissement que nous souhaitons faire pour que cela soit ainsi, et c’est cela, les objectifs du PNDES », a fait noter le ministre de la santé.
Noufou KINDO et Saly OUATTARA
Publié le 19-11-2018 dans Burkina 24