A la suite des travaux de la Table ronde de mobilisation de ressources pour la mise à l’échelle du projet SWEDD « Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel », tenue en marge du sommet de l’Union Africaine, la ministre de la Population, Mme Amadou Aissata et la Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Mme Natalia Kanem ont conjointement animé une conférence de presse le dimanche 7 juillet dernier dans la salle Ball Room de Radisson Blu. Cette conférence a pour but de partager les résultats satisfaisants obtenus au cours de la table ronde.
Dans ses propos liminaires, la ministre de la Population, Mme Amadou Aissata a affirmé que les organisateurs sont sortis très réconfortés de la Table ronde. En effet a-t-elle poursuivi, suite aux propos du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou et l’engagement des Premières Dames de la CEDEAO, elle estime que la bataille est gagnée. Face à la question du taux élevé de mariage précoce au Niger, Mme Aissata soutient que cette situation n’est point liée à la religion mais plutôt à un problème de compréhension. Cependant, avec la campagne de sensibilisation pour un changement de comportement, de meilleures réponses appropriées seront données aux populations afin de réduire davantage le taux de mariage des enfants au Niger et par là, le taux de fécondité et celui de mortalité infantile et faire de l’autonomisation de la femme, une réalité.
Pour sa part, la Représentante de l’UNFPA a d’abord salué les efforts fournis par le Président de la République et la Première Dame qui ont réaffirmé leur leadership en faveur de la santé de la jeune fille au Niger. En effet a-t-elle dit, la jeune fille incarne la prospérité des Etats ; des nations lorsqu’elle est instruite. « Ainsi, veiller à son éducation c’est contribuer au développement économique et sociale du Pays », a soutenu Mme Natalia Kanem. En cette veille de la journée mondiale de la population, la Représentante de l’UNFPA estime que c’est l’occasion de réaffirmer le rôle de la jeune fille et de démontrer les changements positifs qui se sont opérés en ce sens. Pour Mme Natalia Kanem, il y a une évolution positive au Niger car le taux de fécondité connait une baisse. « Même s’il est encore à 7,1%, ceci témoigne des efforts fournis à cet effet. Et avec la perspective du sommet de Nairobi qui se tiendra du 12 au 14 Novembre prochain cela est donc à saluer » a-t-elle déclaré.
Dans la même logique, la Représentante de l’UNFPA a salué l’existence de l’association des chefs traditionnels au Niger qui a obtenu en son temps le prix ‘’United Nation Population Award’’ signe de reconnaissance de leurs efforts dans la lutte pour le changement de comportement afin que les questions de santé soient prises au sérieux. Et ces efforts sont en train de porter leurs fruits grâce notamment aux partenariats que les agences des Nations unies entretiennent avec ces associations. Mme Natalia Kanem a, enfin, relevé que le message de l’UNFPA a été pris en compte par les dirigeants qui mettent la question de dividende démographique au centre des priorités du continent afin que les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA et les objectifs de développement durable de 2030 soient une réalité en Afrique. Ces deux agendas visent une Afrique avec 0% de mariage d’enfants et de cas de fistule obstétricale.
Rahila Tagou
Publié le 10-07-2019 dans le sahel