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Contraception : Des femmes plaident pour l’autorisation de la méthode « Sayana Press »

La présidente du Réseau « Siggil Jiggen », Safiétou Diop, a plaidé mercredi pour l’autorisation et la vulgarisation au Sénégal de la méthode contraceptive par auto-injection baptisée « Sayana Press ».

« Cette méthode contraceptive permettra aux femmes, partout où elles se trouvent, de (…) gérer leur propre contraception’’, a souligné la responsable de cette association de femmes, lors d’une réunion d’information sur les résultats d’une étude relative à la technique ’’Sayana Press’’, au siège de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (ASBEF), à Dakar.

Cette nouveauté a l’avantage de favoriser la « démédicalisation » de la contraception, mais aussi « la démocratisation et la décentralisation de l’accès à la planification familiale », selon la présidente du Réseau « Siggil Jiggen ».

Cette association veut emmener le plus grand nombre possible de femmes à pratiquer la contraception, afin d’arriver au taux de prévalence contraceptive de 40 %, que le Sénégal souhaite atteindre d’ici à 2020.

C’est pour cette raison qu’elle participe à la vulgarisation du produit contraceptif par auto-injection baptisé « Sayana Press », selon sa présidente.

Elle estime que la mise au point de cette méthode est une « révolution » dans le domaine de la contraception.

Introduite au Sénégal en octobre 2014, dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick et Saint-Louis, la méthode contraceptive par injection « Sayana Press » a ensuite été étendue aux 10 autres régions du pays, à partir de mai 2016.

Si l’auto-administration de ce produit est autorisée par les autorités médicales du Sénégal, « ce sera alors la révolution pour les femmes, qui auront le contrôle de leur fécondité », a assuré Safiétou Diop.

« C’est une révolution, puisque les femmes ont toujours revendiqué le pouvoir de contrôler leur corps, de veiller sur leur propre santé de la reproduction et leur fécondité », a insisté Mme Diop.

« Cette nouvelle technique, facile à utiliser, par une simple injection, avec une facilité d’administration, peut être vulgarisée par les agents de santé (…) exerçant dans des zones enclavées, où les besoins en matière de contraception sont très importants », a expliqué le docteur Marguerite Ndour, la coordonnatrice de la campagne d’introduction de la méthode « Sayana Press » au Sénégal.

La seringue et le produit constituent « un seul dispositif, qui est facile à utiliser, notamment par les agents de sang de niveau inférieur, non qualifiés », a-t-elle souligné, ajoutant que la nouvelle méthode peut être utilisée par « auto-injection ».

Une phase-test de l’auto-injection du produit a été déroulée dans les régions de Thiès et Dakar, où des femmes ont été formées à l’usage de cette nouvelle méthode contraceptive, selon Marguerite Ndour.

Cette phase-test a concerné 378 femmes, a-t-elle précisé.

« Le produit est venu (…) résoudre des problèmes liés à la planification familiale », a ajouté le docteur Ndour, soulignant que le Sénégal est confronté à d’ »énormes besoins » en matière d’accès aux méthodes contraceptives.

L’impact de la méthode « Sayana Press » pourra être mesuré dans les prochaines années, puisque « déjà il y a 24 % de nouvelles utilisatrices recensées au niveau communautaire », a constaté Marguerite Ndour.

Elle espère que les résultats de l’étude présentée mercredi pourront mener à des « décisions éclairées » concernant la planification familiale.

« Les injectables constituent la méthode de planification familiale la plus utilisée par les femmes. L’Enquête démographique de santé (EDS) de 2012 montre que 42 % des femmes utilisent une méthode de contraception par injection », a indiqué Marguerite Ndour.

APS

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