La Journée Internationale de la Femme est l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes qui jouent un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. A cet effet, le Partenariat de Ouagadougou a voulu rendre hommage à deux femmes leaders qui se sont fait remarquer de par leurs engagements dans la Planification Familiale. Il s’agit du Dr Adama KEMOU ATTO YACOUBA et de la jeune ambassadrice PF Dieynaba NDIOM.
Le Dr Adama KEMOU ATTO YACOUBA, Championne de la PF au Niger est née le 08 mars 1974. Elle est médecin de Santé Publique, option Santé et Développement, sortie de l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey et de l’Université Libre de Bruxelles.
Après l’université, le Dr Adama KEMOU ATTO YACOUBA vie professionnelle part du plus bas niveau de la pyramide sanitaire en ce moment-là, un Centre de Santé Intégré dans une des régions les plus difficiles du pays. Puis, elle a été dans l’équipe cadre de deux districts. C’est en ce moment qu’elle a été en contact avec la population, leurs problèmes, leurs besoins non satisfaits en matière de santé. Elle a alors compris qu’au-delà de la prise en charge clinique, il y a d’autres aspects qu’il faudrait prendre en compte pour véritablement atteindre un développement humain et social acceptable.
En 2011, Dr YACOUBA s’est retrouvée au Ministère de la Santé à la Direction Générale de la Santé Publique, puis en 2012 Chef de Division Planification Familiale. Elle est actuellement la Directrice en charge des questions de santé de la mère et de l’enfant.
Ses principales réalisations au sein de ce département ont été entre autres :
– La mise en œuvre de la Surveillance des Décès Maternels et Riposte avec comme résultats la tenue du premier Forum National sur les décès maternels (le premier du genre en Afrique de l’Ouest),
– l’élaboration d’un plan opérationnel pour la mise en œuvre de la SDMR au Niger,
– L’organisation de la première campagne nationale sur la PF.
« Nous avons une grande évolution du taux d’utilisation de la PF qui est passé de 12.58% en 2013 à 20,46% au 3e trimestre de 2015 et nous espérons avoir plus de résultats avec la phase d’accélération » déclare le Dr YACOUBA.
La jeune Dieynaba NDIOM, leader et ambassadrice de la Planification Familiale en Mauritanie.
Etudiante chercheuse en Sociologie, la jeune Dieynaba NDIOM est une activiste de la Santé de la Reproduction (SR), particulièrement la planification familiale. Elle a fait plusieurs années de volontariat dans l’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) en tant que coordinatrice du volet SR. Elle est actuellement Présidente de jeunes ambassadeurs de la Mauritanie, Coordinatrice régionale des jeunes ambassadeurs de la SR/PF du Partenariat de Ouagadougou ; Coordinatrice pays d’IYAPF et de parole aux jeunes.
Son rôle de jeune femme leader est globalement d’attirer l’attention des dirigeants sur la question de la sexualité des jeunes et sensibiliser, informer les jeunes pour un comportement sexuel responsable en mettant l’accent sur leur santé.
Son implication dans la Planification Familiale est à deux niveaux :
1- Ses recherches (préparant un doctorat sur les déterminants socioculturels liés à la faible utilisation de la contraception chez les femmes en âge de la procréation en Mauritanie : cas de la ville de Nouakchott.
2- Ses activités de tous les jours au sein de l’Association des Gestionnaires pour le Développement, les activités des jeunes ambassadeurs de la Mauritanie.
« Les JA de la Mauritanie ont fait d’énormes progrès en termes de planification familiale, on peut énumérer entre autre les engagements de l’Etat à travers le Programme Nation de la Santé de la Reproduction (PNSR) et L’OMS à nous accompagner dans la réalisation de notre plan d’action. D’une manière plus globale, nous les jeunes ambassadeurs du PO, on se félicite à travers notre représentation dans le monde dans différentes initiatives pour la PF. » nous confie t-elle.
Les objectifs du Partenariat de Ouagadougou ne seront atteints qu’avec l’engagement de personnes telles que ces deux femmes leaders et nous ne pouvons que les encourager et les accompagner dans leur combat.