Le Bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), tient à Dakar une réunion stratégique de consultation des 23 représentants de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit pour l’organisation de promouvoir la coopération sud-sud pour atteindre leurs objectifs en matière de planification familiale.
Placée sous le thème « Passage à l’échelle par le biais de partenariats stratégiques : mise à profit de la coopération Sud-Sud et triangulaire», cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique 2018-2021 de UNFPA qui vise à réaliser un accès universel aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive à travers les trois principaux résultats transformateurs à atteindre d’ici 2030, notamment zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, et zéro violence basée sur le Genre.
Selon le Directeur régional Afrique de l’Ouest de l’UNFPA, Mabigué Ngom, la capture du dividende démographique est un agenda vital pour l’atteinte des objectifs en Afrique. « Des progrès importants ont été réalisés dans les pays de la sous-région, y compris au Sénégal. En ce qui concerne les objectifs de développement durable, ils ne sauraient être atteints sans l’apport du dividende démographique, parce que c’est la région du monde la plus laissée en rade. Donc, il est nécessaire d’accélérer les bons progrès en cours afin que les objectifs attendus d’ici 2030 puissent être réalisés », dit-il. Parlant de la coopération Sud-sud, M. Ngom de faire savoir que c’est une forme de coopération additionnelle qui ne remplace pas les formes de coopération traditionnelle. « Mais aussi, elle n’a pas été très dynamique durant les 40 dernières années. Un fonds de 2 milliards de dollars Us a été mis en place par la Chine lors des engagements de Taïcan pour accompagner les initiatives de coopération des pays du sud », fait-il savoir.
Pour le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, cette rencontre vise à échanger sur la coopération Sud-sud en vue de la capture du dividende démographique. « L’objectif est de réaliser un accès universel en matière de santé sexuelle à travers les principaux thèmes : zéro décès maternel, zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro violence basée sur le genre », a dit le Ministre.
A l’en croire, cette rencontre se déroule à un moment où notre sous-région, en dépit des progrès réalisés, marque pour l’indice de fécondité encore élevé, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale pour la contraception et le mariage précoce. « En conséquence, les inégalités de genre, les pratiques néfastes basées sur le genre persistent encore et la situation sanitaire de nos pays reste fragile, en particulier pour les populations vulnérables que sont les femmes et les enfants. Ce qui balise la voie pour l’émergence de nouvelles visions qui nous permettent de relever les défis auxquels nous sommes confrontés », soutient le Ministre.
Il est d’avis que l’engagement des pouvoirs publics se traduit par le recrutement continu d’agents de santé, le maillage du territoire national en infrastructures fonctionnelles, le renforcement du plateau technique avec des équipements de dernière génération en vue de maximiser l’accès aux soins, principalement pour la santé de la mère et de l’enfant. D‘importants pas ont été franchis dans cette dynamique. Plusieurs mesures seront nécessaires pour accompagner le dividende démographique pour la baisse de la mortalité et de la fécondité, améliorer les conditions sanitaires, relever le niveau d’éducation et de formation. Il s’agira pour cette rencontre d’analyser le niveau des performances, d’analyser les contraintes et de formuler des recommandations pour optimiser les chances.
Ngoya NDIAYE
Publié le 04-12-2018 dans rewmi