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Dr Tiguida SISSOKO, Activiste de la Planification Familiale au Mali.

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme 2018, l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO) avec la collaboration des Jeunes Ambassadeurs pour la Santé de la Reproduction et la Planification Familiale (JASR/PF) membres des Coalitions de la Société Civile pour le Repositionnement de la PF en Afrique de l’Ouest (CS4FP) vous propose une série d’interviews d’activistes urbaines et rurales œuvrant pour l’accès des femmes aux services de PF.

Dr Tiguida SISSOKO, médecin de formation, elle est Directrice des programmes à Marie Stopes Mali depuis 2 ans. Elle est engagée pour la PF depuis le début de sa carrière professionnelle avec « Save the Children », un projet sur laquelle elle travaillait sur les questions de santé de la reproduction avec un focus sur la PF.

Comment est venu votre engagement au profit de la PF ? Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?

J’ai eu l’occasion de travailler au niveau communautaire, notamment avec les accoucheuses traditionnelles, avec les relais communautaires, pour tous ce qui est promotion de la santé maternelle, néonatale et infantile avec un accent particulier sur la PF. Cela m’a donné l’opportunité de voir concrètement toutes les difficultés que rencontrent les femmes surtout celles en milieu rural en termes d’accès aux méthodes de PF et de services de Santé de Reproduction (SR) en général.

En quoi votre activisme change ou pourrait changer la vie des femmes ?

Mon engagement est né du désir d’aider les femmes qui n’ont pas le pouvoir de décider d’elles-mêmes d’aller vers un service de PF, puissent être impliquées et épanouies tout cela à travers des activités de sensibilisations au niveau communautaire avec les parlementaires, les radios communautaires, les crieurs publics, la société civile, les jeunes. Je vois déjà beaucoup de changement car quand je vais dans les communautés les plus reculées et que je vois le sourire sur le visage d’une femme après avoir bénéficié d’un service de PF, c’est vraiment satisfaisant. C’est réconfortant de voir comment nous contribuons à l’épanouissement et à l’autonomisation de ces femmes. Le combat continue toujours et ce à quoi nous aspirons, c’est que chaque femme ait un enfant par choix et non par hasard.

Quels sont les défis auxquels vous êtes souvent confrontés

Quand on vit dans une certaine communauté où il y a le poids de la tradition ce n’est vraiment pas facile car en tant que femme, il y a des pressions de la belle famille, de l’entourage etc… Mais pour moi l’essentiel c’est de pouvoir croire en ce que l’on fait.

Un message à envoyer lors de cette journée internationale de la femme ?

Le message que je m’en vais donner est que le chemin est encore long et je demande aux femmes, aux filles de ne surtout pas baisser les bras et de continuer d’y croire, de prendre leur avenir en mains, de faire les bons choix pour leurs avenirs en allant vers la bonne information afin de pouvoir avoir accès aux services de PF qui à mon avis est essentiel pour l’épanouissement et l’autonomisation des femmes et des filles qui sont l’espoir de toute une vie.

Propos recueillis par Sorofing Traoré, JA SR/PF Mali

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