Un atelier de renforcement des capacités des leaders religieux et communautaires sur l’argumentaire religieux en faveur de l’espacement des naissances s’est ouvert dimanche à Kaffrine (centre), à l’initiative du Cadre religieux pour la santé et le développement (CRSD), a constaté l’APS.
‘’Cet atelier vise à renforcer la capacité des leaders religieux pour la promotion de l’espacement des naissances dans le but de réduire le taux de mortalités infanto-juvéniles qui est très élevé au Sénégal’’, a expliqué le président du CRSD, Cheikh Saliou Mbacké.
Cette rencontre présidée par l’adjoint du préfet de Kaffrine, Abdou Salam Guèye a également enregistré la présence des élus locaux, des acteurs de la santé et des Badienou gokh.
Pour M. Mbacké, l’enjeu de la planification familiale c’est aussi le bien de l’être humain. Selon lui, l’islam accorde beaucoup d’importance au bienêtre de l’individu en général. Et, la santé est un aspect très intéressant dans le bien-être de l’individu.
Il a rappelé que les statistiques du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont montré qu’à peu près 2.000 femmes meurent chaque année à cause des grossesses trop rapprochées et cinq enfants meurent chaque année à cause du même fléau.
‘’L’islam n’est pas contre l’espacement des naissances surtout dans le but de sauver des vies. Dans le coran il y a des « sourates » et des « hadisses » du prophète qui vont dans le sens de la légitimation de l’espacement des naissances pour sauvegarder la santé de la mère et de l’enfant’’, a-t-il indiqué.
Toutefois, a déploré le président du CRSD, ‘’il y a des religieux qui disent que l’islam est contre la planification familiale’’. Il a insisté : ‘’notre argumentation est assez solide et nous la basons sur des versets coraniques qui sont très claires’’.
Selon la chargée de la problématique de la planification familiale au niveau de la région médicale de Kaffrine, Amy Cissé Ndao ‘’cet atelier qui vise à améliore les connaissances et aptitudes des chroniqueurs religieux sur la problématique de l’espacement des naissances, est venu à son heure’’.
‘’Dans la région de Kaffrine, nous sommes actuellement à 15 % de taux de prévalence contraceptive. Nous espérons d’être au rendez-vous de 2020 qui est de 38 % de TPC pour la région de Kaffrine. Cet atelier pourrait nous aider à relever le taux de prévalence contraceptive à Kaffrine’’, a-t-elle salué.
Publié le 28-07-2019 dans APS