Dans le département de Vélingara, le faible taux de prévalence de la planification familiale interpelle les autorités sanitaires, qui essaient de trouver des solutions à cette situation.
Le Département de Vélingara a le plus faible taux de prévalence de la planification familiale de la région de Kolda. Il est de 10% contre 20% pour le département de Kolda et 15% pour celui de Médina Yoro foula. Bien que Vélingara soit la localité la plus peuplée de la région. Une situation qui est responsable de la mise au rouge des indicateurs de la région dans ce domaine. Ces informations ont été données par le médecin-chef du district de santé de Vélingara, Félix Mignane Diouf, à l’occasion d’un atelier de plaidoyer, tenu vendredi dernier à la plateforme régionale des acteurs communautaires pour la promotion de la santé maternelle, infantile et néonatale. Son coordonnateur, le journaliste Cheikh Dieng, a déclaré : «On sait que le planning familial est un des leviers les plus importants pour diminuer le taux de mortalité maternelle. Un taux qui est très important dans cette localité. Comme solution nous avons pensé qu’il faut absolument pousser les communautés à adhérer à la politique de planification familiale.» A cet atelier, financé par Enda-santé Kolda, ont participé des religieux, des leaders coutumiers, des jeunes et des responsables de groupements féminins. Au cours de débats, les religieux musulmans se sont déclarés favorables à l’espacement naturel des naissances le temps de l’allaitement et à la limitation des naissances, au cas par cas, pour raison de santé.
Toutefois, les arguments des agents de santé qui ont invoqué les dangers pour la santé maternelle des «grossesses trop tôt, trop tard, trop nombreuses ou trop rapprochées», ont semblé convaincre les participants, surtout les hommes. Boubacar Camara a rassuré : « Il est temps que les hommes soient rassurés par les vertus liées à la planification familiale et fassent confiance à leurs femmes pour les laisser la pratiquer.» Pour le préfet du département, qui a présidé la rencontre, le plaidoyer doit se poursuivre à travers des fora dans les quartiers, les villages et les marchés pour améliorer les indicateurs liés à la santé sexuelles et reproductive.