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Fin du projet du SECPro: le plaidoyer pour la pérennisation des acquis

Le Projet SECPro visant à réduire la mortalité maternelle et infantile est arrivé à terme. A cette occasion, un atelier de présentation de ses résultats a été organisé, le vendredi dernier, sous la présidence du Directeur général adjoint de la Santé, Dr Abdoulaye GUINDO, dans un hôtel de la place.

Lancé en 2016, le Projet SECPro soutenu financièrement par la Fondation Aga Khan et l’USAID est arrivé à son terme. La mission de ce projet était de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile jugée encore très élevée, en dépit des efforts des partenaires techniques et financiers.

Preuve, selon l’EDSMV, le ratio de décès maternel est de 368 pour 100 000 naissances vivantes. De même, le taux de mortalité néonatale et infantile est également préoccupant. Il est respectivement 46 et 56 pour 1 000 naissances vivantes.

Lors de la cérémonie consacrée à la présentation des résultats dudit projet, Wassa SANOGO, responsable de la Fondation Aga Khan, a expliqué que l’initiative est une contribution aux efforts du Gouvernement dans la lutte contre certaines maladies, en améliorant l’accès des communautés défavorisées aux soins de santé.

En quatre ans d’exécution du projet, Wassa SANOGO s’est réjouie des résultats atteints. Pour elle, le programme SECPro a permis de renforcer la capacité des Agents de Santé Communautaire (ASC). Il a aussi rapproché les soins des communautés. En effet, à travers la plateforme de téléphone, de milliers de femmes ont pu bénéficier des Soins Essentiels dans la Communauté (SEC). De même, il a à son actif des logiciels de collecte d’informations pouvant orienter les décideurs.

« J’ai l’espoir que ces résultats vont s’inscrire dans la durée. Ces acquis ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin », a-t-elle interpellé. D’où, son appel, au Gouvernement de prendre des mesures afin de les élargir à plus grande échelle.

A sa suite, le président de la Fédération Nationale des Associations de la Santé Communautaire (FENASCOM), Yaya Zan KONARE, a également indiqué les acquis engrangés par le Projet SECPro doivent être soutenus pour des résultats durables en faveur de la santé. Pour lui, valoriser l’approche SEC est une des meilleures approches pour réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale.

Par ailleurs, il a réitéré l’engagement de la société civile à appuyer le Gouvernement pour l’ancrage du SEC, afin d’améliorer les indicateurs de santé dans notre pays qui ne sont pas encore à hauteur de souhait.

Pour sa part, a fait savoir la représentante de l’USAID, Rence FLORENTINO, le gouvernement américain a investi 1,8 million de dollars soit plus de 700 millions de FCFA dans la mise en œuvre de ce projet. Les résultats auxquels SECPro est parvenu sont encourageants et satisfaisants. Elle dit être fière des acquis du projet dans un contexte de réforme de la santé. Au-delà de cette initiative, elle a rappelé d’autres projets soutenus par USAID pour appuyer le Gouvernement en faveur du secteur de la santé.

De son côté, le Directeur national adjoint de la santé, Dr Abdoulaye GUINDO, a promis que les autorités prendront des dispositions pour renforcer les acquis du SECPro, parce que l’amélioration de la santé est une priorité des autorités maliennes. Surtout a-t-il expliqué que les SEC, sans doute, ont contribué à renforcer la qualité de la santé au Mali. Cette approche mise en œuvre par les Agents de Santé Communautaire (ASC) a vite fait ses preuves.

« Les ASC ont permis d’approcher les soins davantage des communautés. Ils ont facilité le traitement rapide de certaines maladies. Mais à ce jour, l’avenir de cette approche est menacé. En effet, il y a le problème de prise en charge des salaires de ces agents », a déclaré M. GUINDO.

Sikou BAH
Publié le 10-03-2020 dans bamada

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