Éléonore Lalèyè Dah, chef service santé de la mère et de l’enfant à la direction départementale de la santé du Mono, a présenté mercredi aux membres de la Conférence Administrative Départementale (CAD) Mono, une communication sur l’« État des lieux et perspectives de la santé de reproduction des adolescents et jeunes dans le département du Mono ».
Selon la communicatrice, les adolescents et les jeunes sont confrontés à des fléaux comme des grossesses non désirées, le tabagisme, les mariages forcés et les violences basées sur le genre. Cette couche, dira-t-elle, représente le tiers de la population et il est important de vite agir pour lutter contre ces fléaux afin de leur assurer un bon avenir.
« Dans ce cadre une stratégie nationale multisectorielle de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes a été élaborée par le ministère de la santé », a-t-elle souligné à l’assistance avant de remercier les différents partenaires pour leurs appuis.
La chef service santé de la mère et de l’enfant à la direction départementale de la santé du Mono a également informé que dans le Mono, la débauche sexuelle au niveau des jeunes et adolescents a évolué dans le secteur éducatif et le monde artisanal, avec la création des clubs de tontines de sexes.
Au cours de l’année scolaire 2016-2017, a-t-elle précisé « il y avait eu 76 cas de grossesses non désirées en milieu scolaire. 2017-2018, on a dénombré 203 cas de grossesses non désirées et 57 cas pour le premier trimestre de l’année scolaire 2018-2019. Au sein des auteurs il y a de moins en moins d’enseignants. Dans le milieu scolaire que non scolaire, il est enregistré au cours de l’année dernière, 1193 cas de grossesses non désirées ».
« La fréquentation des centres conviviaux et les sensibilisations améliorent le comportement des adolescent et jeunes », a ajouté Eléonore Lalèyè Dah.
Pour la communicatrice, le grand défi à relever, c’est de pérenniser les activités après le départ des partenaires techniques et financiers, poursuivre la collecte des données avec les points focaux et parvenir aux changements de comportements souhaités en terme de réduction des violences basées sur le genre et réduction des grossesses en milieu scolaire et non scolaire.
Comme perspectives, elle a proposé entre autres de rendre fonctionnels les centres familles des jeunes, d’intensifier les activités de sensibilisation, de mettre en place le mécanisme de dénonciation des contrevenants et application de la loi.
Après la communication, les membres de la CAD ont fait des recommandations pour que le phénomène cesse de prendre de l’ampleur dans le département.
Le préfet du département du Mono, Komlan Sena Sedzro Zinsou, a promis jouer sa partition pour que les auteurs et leurs complices soient punis.
Publié le 20-06-2019 dans agence Bénin presse