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Grossesse précoce au Mali: A qui la faute?

Qui parle de grossesse précoce, parle de rapport sexuel précoce, et surtout de mariage précoce. Force est de constater qu’au Mali plus de 16% des filles entre 15 à 19 ans non mariées ont déjà eu leur premier rapport sexuel tout comme 6% de la tranche d’âge de 20 à 24 ans.

Un phénomène préoccupant du côté des mères que celui des autorités, dès lors, des questionnements se posent à savoir si les mamans ne jouent plus leurs rôles ? Ou qu’est-ce qui pousse ces jeunes filles à avoir des grossesses précoces ?

« J’ai abandonné les classes à l’âge de 15 ans parce que j’ai contracté une grossesse pendant les vacances avec mon copain. C’était une erreur, que je regrette. Car j’ai été rejetée par ma propre famille, qui dise que je suis une honte à leur image. J’ai été tenté par une mauvaise fréquentation ». témoigne Fatoumata Diané une élève en classe de 8e année à l’école fondamentale Mamadou Konaté.

Ainsi, cette fille âgée de 15 ans n’a pu reprendre le chemin des classes pour le compte de l’année académique suivante à cause de sa grossesse. Comme Fatoumata, beaucoup de jeunes filles abandonnent les classes pour cause de grossesse.

Ainsi, il faut noter que, les adolescentes qui commencent assez tôt à avoir des enfants ont une scolarité plus courte que celles qui attendent 20 ans ou plus pour devenir mères.

Selon Mme Doumbia Aissata Diawara, les grossesses précoces engendrent très souvent des complications au niveau de l’accouchement, entrainant parfois la fistule.

En tant que mère, je suis choquée de voir un enfant porté un enfant dans son ventre. Les femmes sont victimes tout le temps. Car pour leurs pères, les mamans sont en complicitées avec leurs filles. Il y’a de ces enfants même si tu les donnes tous les conseils du monde, elles vont sortir et faire des bêtises. A t’il expliqué Mme Doumbia.

Pour Dr lansseni Kéita, la précocité des rapports sexuels serait à la base des grossesses précoces, qui se soldent malheureusement par des avortements clandestins à risque ou la déscolarisation des filles. Plusieurs perdent la vie.

Dans certains famille à Bamako, les enfants sont obligés de chercher leurs pains eux-mêmes ! Une situation alarmante, car il y a aucune pression des parents sur les enfants. Ils sont obligés de faire des bêtises et subvenir à leurs besoins. J’interpelle les parents à plus de responsabilité dans les familles, car les enfants sont l’avenir du pays a martelé Ibrahima Sangaré, citoyen.

La faute étant des deux côtés , il faut noter que les grossesses précoces freinent la scolarité des adolescentes, Qu’elles soient en union ou non, 50 à 75 % des adolescentes abandonnent l’école au cours de la grossesse et seulement peu y retourneront.

Malgré les nombreuses séances de sensibilisation par les autorités sur les méthodes contraceptives, certaines élèves sont sexuellement actives mais ne prennent aucune précaution pour prévenir les grossesses.

Ainsi, des milliers de cas de grossesses sont enregistrées tous les ans en milieu scolaire tant au niveau primaire que secondaire.

Diaka Sanogo Stagiaire

Publié le 17-08-2019 dans Bamada

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