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Hausse du taux de prévalence contraceptive au Niger : Le pays a capitalisé les expériences et les pratiques innovantes

Le Niger fait partie des pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont, ces dernières années, enregistré des avancées en matière de planification familiale. De 11,1% en 2012, le taux de prévalence contraceptive du Niger est passé à 15,6% en 2018. Membre du Partenariat de Ouagadougou, le Niger a apporté dans cette communauté 696.000 nouvelles utilisatrices de contraception moderne. Nombre d’observateurs se demandent encore comment le pays est arrivé là.

Selon Dr Harou Issoufa, directeur de la planification familiale au Ministère de la Santé Publique, « le Niger a tout simplement capitalisé des expériences et des pratiques innovantes. Parmi elles, la campagne de mobilisation sociale organisée et menée avec toutes les parties prenantes (les responsables administratifs et coutumiers, la société civile, les jeunes, les femmes, les techniciens…). « Nous constituons un mouvement d’ensemble au sein duquel, nous menons une campagne de sensibilisation pendant deux semaines dans les régions et en même temps, nous faisons une offre active de la planification familiale et des autres aspects de la santé de la reproduction », a expliqué Dr Harou Issoufa qui ajoute « qu’il y a cette pratique à haut impact, mais il y a aussi, la stratégie de capacitation du personnel de santé avec la stratégie de mentorat ou de tutorat qui consiste à accompagner le personnel qui est sur place pour montrer les bonnes pratiques et comment elles doivent se passer ».

Malgré ces progrès, le directeur de la planification familiale relève quelques  défis qui se posent encore au Niger  et les stratégies mises en œuvre pour  augmenter davantage le taux de prévalence contraceptive. Pour lui, il faut qu’il y ait la demande, il faut créer la demande. «C’est pour ça que nous  avons créé ce mouvement de mobilisation sociale, que nous travaillons à renforcer la capacité du personnel,  mais des défis restent effectivement à relever parce qu’il y a des normes sociales avec lesquelles  il faut compter» a précisé Dr Harou Issoufa.  Le directeur de la planification familiale a aussi relevé la collaboration avec les religieux et les chefs coutumiers  qui  les  accompagnent dans ce processus. «J’avoue que ça a pris le chemin que ça doit prendre. C’est vrai que ça sera long, mais ça sera fait Incha Allah» a-t-il affirmé.

L’avènement du Partenariat de Ouagadougou est une initiative qu’il a saluée «parce qu’il y a tous les partenaires techniques et financiers pour accompagner les pays, booster les indicateurs de la planification familiale qui restent très faibles, même si nous avons évolué» a indiqué Dr Harou Issoufa. Pour lui, il y a du chemin à faire surtout que «la question de la planification familiale n’est pas seulement une question de santé, c’est  aussi une question de population, de développement». Il rappelle que nous avons des taux de mortalité maternelle et infantile élevés et que si nous savons que chaque grossesse est un risque, la PF nous permet de réduire ces risques et donc de réduire les mortalités maternelle et infantile dans notre pays. En somme, selon Dr Harou Issoufa, la PF est un puissant facteur de développement, c’est pourquoi, on a jugé utile de passer par là pour atteindre les objectifs de Développement Durable (ODD) qu’on s’est fixés.

Fatouma Idé

Publié le 27-12-2019 dans le sahel

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