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HI s’engage pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes

Avec le projet ENSEMBLE et grâce au soutien du gouvernement togolais, l’Institut HI pour l’Action Humanitaire a mis en place des actions afin de promouvoir la santé sexuelle et reproductive en particulier auprès des femmes et des jeunes.

Projet ENSEMBLE : informer et accompagner au quotidien

À travers le projet ENSEMBLE, HI milite pour un changement de comportements. Ce projet s’appuie sur une analyse basée sur le genre, incluant les groupes souvent exclus de ces thématiques comme les personnes handicapées, et une approche fondée sur la participation active des bénéficiaires.

Ainsi, HI a mis en place différents événements tels que des journées portes ouvertes au planning familial, des pièces de théâtre éducatives, des séances de parole libre… Lors de ces moments de rencontre et d’échange encadrés par des sage-femmes formées par HI, les femmes peuvent s’informer sur les solutions de contraception existantes et défaire certaines croyances populaires erronées. En effet, certaines personnes pensent par exemple que la contraception rend stérile ou qu’elle transmet des maladies telles que le paludisme. Lors de ces sessions, les femmes qui le souhaitent peuvent également se procurer des contraceptifs fournis par le gouvernement togolais.

Le projet ENSEMBLE s’inscrit dans le cadre de l’approche globale en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs du gouvernement du Canada. Il est soutenu financièrement par l’entremise d’Affaires mondiales Canada et mené en partenariat avec CARE Canada.

Un projet qui répond à une question de santé publique

En Afrique de l’Ouest, chaque jour, des centaines de femmes meurent à la suite de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, selon l’Organisation Ouest Africaine de la Santé. En misant sur la contraception, les femmes deviennent actrices de leur santé sexuelle et reproductive et peuvent ainsi préserver leur état de santé général.

Rassembler la communauté autour des femmes

Afin d’ouvrir la discussion sur les problématiques liées à la santé sexuelle et reproductive au sein de la communauté, HI a mobilisé divers acteurs de la société civile pour créer des comités de sensibilisation : chefs traditionnels et religieux, groupes de femmes, étudiants, représentants du gouvernement, spécialistes de HI et prestataires de soins. À la fin de chaque activité, la communauté prend des résolutions que tous les participants s’engagent à mettre en place dans leur quotidien.

Johnson Jean Apanh, 67 ans, est chef traditionnel Etro Kpetodeka (vaudou) et membre du comité de sensibilisation de HI à Agouégan, au sud du pays. Avec le pasteur, le proviseur adjoint du lycée et le curé, cet homme influent a assisté à toutes les réunions du projet dans sa communauté. Il a échangé avec les parents des lycéens pour qu’ils parlent avec leurs enfants et qu’ils les conseillent sur leur santé sexuelle, ce qui requiert une bonne dose de compréhension et de patience. Avec conviction, il explique : « On veut le meilleur pour l’avenir de nos enfants, donc nous devons faire des sensibilisations pour leur donner la parole. C’est un devoir pour nous tous. »

Un travail de pédagogie sur le long terme

Akoko Sogbadji, 34 ans, sage-femme depuis 12 ans, a suivi plusieurs formations avec HI sur la santé sexuelle et reproductive, le dialogue avec les jeunes et les violences basées sur le genre. Selon Akoko, le changement de mentalité n’en est qu’à ses débuts, et il prendra du temps. Elle fait encore face à de gros obstacles, notamment des préjugés et des croyances traditionnelles qui s’opposent à la planification familiale.

Toutefois, beaucoup de choses ont évolué depuis qu’elle a commencé à exercer ce métier. Comme nouveautés, Akoko cite notamment le soutien financier apporté par le gouvernement togolais pour les césariennes ainsi que certains médicaments qui sont désormais fournis aux femmes enceintes. Akoko tient aussi une émission de radio pour parler de thématiques liées à la santé des femmes et à la santé maternelle et reproductive. Elle raconte qu’elle aime partager, donner et apprendre.

Parler aux jeunes, une priorité

« Avant, nous les sage-femmes, nous n’étions pas formées à la prise en charge des jeunes. Beaucoup de choses arrivent parce qu’on n’arrive pas à discuter de sexualité librement avec eux. On n’en parlait pas, donc ils allaient à la découverte tout seuls, et si c’était une expérience malheureuse tant pis, si elle était heureuse, tant mieux. Les nouvelles formations ont un impact positif sur leur santé. Maintenant, ils osent nous approcher. Ils ne craignent plus de se faire renvoyer du centre de santé car ils savent qu’ici, il y a une écoute attentive. »

Cette écoute, Akoko la met en application au quotidien grâce au téléphone que HI lui a fourni. Ainsi elle donne son contact WhatsApp à tous les jeunes qu’elle rencontre lors d’ateliers au centre de santé. Ils savent qu’ils peuvent l’appeler s’ils ont un problème ; elle se rend le plus disponible possible pour les accompagner.

Avant d’être formée par HI, Akoko avait des appréhensions à parler de certains sujets, même avec ses propres enfants. Mais maintenant, elle sait que le silence n’est pas la meilleure solution. Elle a appris à installer une relation de confiance avec les jeunes, afin qu’ils se sentent libres de parler de sujets intimes. Une fois que les jeunes ont trouvé quelqu’un de confiance et qui les écoute, ils se livrent beaucoup plus.

Amorcé en 2020, le projet « Éducation nécessaire à la santé sexuelle et reproductive équitable pour devenir maître de son bien-être et libre de ses choix » vise à améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et aux droits connexes, en mettant l’accent sur les femmes et les adolescentes, y compris celles avec un handicap. Le projet adopte une approche de changement de comportement social fondée sur une participation active des bénéficiaires et une analyse basée sur le genre, incluant les groupes exclus comme les personnes handicapées.

À ce jour, le projet ENSEMBLE, c’est :

  • 207 dialogues communautaires
  • 262 agents et agentes de santé communautaires et pairs éducateurs et éducatrices formées
  • 2 382 bénéficiaires des services de contraception
  • 23 635 personnes sensibilisées
  • 3 pays couverts : Togo (région maritime), Côte d’Ivoire (région de Gbeke) et Sénégal (région de Kolda)

Publié le 23-06-2023 dans HI

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