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Il y aura 20 millions d’Africains de plus chaque année à partir de 2050, selon un expert de l’UNFPA

La population africaine va croître annuellement de 20 millions d’habitants de plus à partir de 2050, a affirmé jeudi à Dakar, Laurent Assogba, expert en population et développement du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, sigle anglais).

 

« Il y aura 20 millions d’Africains de plus chaque année à partir de 2050. Dans certains pays, la faible scolarisation des filles surtout aux niveaux secondaire et supérieur explique le maintien du taux élevé des naissances », a notamment dit M. Assogba au cours d’un petit déjeuner de presse sur le dividende démographique.

En Afrique centrale et occidentale, le taux de fécondité est de 5,6 enfants, contre 5,1 pour toute l’Afrique au sud du Sahara. Dans la sous région ouest africaine, des pays comme le Mali avec un taux de fécondité de 6,9 enfants/femme et le Niger avec 7,6 enfants par femme ont les taux de fécondité les plus élevés.

« Cette forte croissance démographique de l’Afrique va se maintenir pour autant pendant un certain nombre d’années. La mortalité baisse de façon drastique alors que les gens n’en prennent pas encore conscience. Au même moment, il y a des facteurs comme l’esclavage, la colonisation et les pandémies qui ont développé chez les Africains le réflexe d’avoir beaucoup d’enfants »,a expliqué Laurent Assogba.

Selon lui, la population africaine qui était d’un milliard d’habitants en 2010, avoisinera les 2 milliards d’habitants en 2050 et peut constituer une force à condition qu’elle soit de qualité. « Au lieu d’être un dividende, cette population sera une perte si elle n’est pas de qualité. Et ce dividende démographique qui vise une économie adaptée aux besoins des populations est limité dans le temps. Il faut le saisir donc au bon moment », a indiqué l’expert en population et développement.

Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique induite par la modification de la structure par âge de la population, quand la proportion de la population à charge, les enfants notamment, diminue pendant que celle des adultes en âge de travailler augmente.

Une fenêtre d’opportunité pour une croissance économique rapide et durable s’ouvre à la faveur de ce processus de la transition démographique où l’on passe d’une situation de natalité et de mortalité élevées à une situation de natalité et de fécondité basses. Il faut mettre en place des politiques adéquates pour transformer cette opportunité en réalité, a fait remarquer M. Assogba.

APA

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