Le Réseau des Communicateurs en Population et Développement (RCPD) a organisé le jeudi 9 juillet 2020, à Niamey, une journée d’orientation des journalistes sur la Santé de la Reproduction et Planification Familiale (SRPF). Financée par le projet JHPIEGO, cette journée vise essentiellement à améliorer l’environnement de la planification familiale dans un contexte marqué par la pandémie à coronavirus et permettre aux hommes de médias de mieux connaitre l’impact de cette maladie sur la continuité des services de la SRPF.
Il s’agit aussi d’encourager les journalistes à plus de productions relatives à la thématique de la santé de la reproduction et la planification familiale. La cérémonie d’ouverture de cette journée d’orientation a été présidée par Dr Harou Issoufa, représentant du Ministère de la Santé Publique en présence d’un représentant du projet JHPIEGO et de la Présidente du RCPD.
En ouvrant les travaux de cette journée, le représentant du Ministère de la Santé Publique Dr Harou Issoufa a précisé que dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou, le Niger s’est fixé un objectif d’atteindre 50% de taux de prévalence contraceptive en 2020. Cet objectif a dit Dr Harou Issoufa ne peut être atteint qu’à travers des stratégies innovantes. Ces stratégies identifiées dans le plan de repositionnement 2013-2020. Mais c’est la pandémie à coronavirus qui est venue plomber l’élan qui a été amorcé. Parmi les stratégies, il y a entre autres la délégation des tâches ; le passage à échelle de la planification familiale de post-partum et l’intégration du service de santé reproductive maternelle, néonatal, infantile y compris la nutrition qui est un volet important.
Les perturbations dans l’offre de service de la planification familiale pendant la pandémie à coronavirus interpellent tous les acteurs à réagir afin de soutenir les efforts de l’Etat à travers le Ministère de la Santé Publique pour la continuité du service. D’où l’importance de cette activité initiée par le RCPD avec l’appui du partenaire JHPIEGO. Ce dernier est aussi un partenaire du ministère de la Santé Publique. «Les journalistes constituent à nos yeux un maillon important sur lequel nous allons nous appuyer pour atteindre nos objectifs en matière de la santé de la reproduction et planification familiale. Il nous faut encore plus de communication car, il est indéniable que lorsque les communicateurs et les hommes de médias sont outillés, ils pourront sans nul doute contribuer dans l’effort de sensibilisation et d’éducation pour un changement de comportement», a relevé Dr Harou Issoufa.
Auparavant, la Présidente du RCPD, Mme Fatoumata Idé a souligné notre pays qui a connu des avancées majeures avec la disponibilité d’un plan de passage à l’échelle du DMPA-SC. Malgré tous les progrès enregistrés dans le domaine, le Niger subit malheureusement depuis quelques temps, les effets de l’avènement de la pandémie à coronavirus. Le Niger a en effet enregistré son premier cas de COVID-19, le 19 Mars 2020. Cette situation a eu des conséquences sur les services sociaux de base notamment l’offre de service de santé de la reproduction et de planification familiale avec la désertion des structures sanitaires. Dans ce contexte, il est indéniable que les hommes et les femmes des médias peuvent et doivent jouer un rôle important pour améliorer l’accès aux services de Planification Familiale et pour la continuité des services de la planification familiale malgré la pandémie.
Quant au représentant du projet JHPIEGO, M. Ibrahim Innocent, il a indiqué que ce projet est au Niger pour booster les efforts de l’Etat dans le passage à échelle du SAYANA-PRESS mais aussi aider les pays à saisir les différentes opportunités qui pourront leur être utiles pour l’atteinte des différents objectifs dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou.
Après l’ouverture des travaux, les participants à cette journée ont suivi une série de communications. Il s’agit d’une communication du représentant du projet JHPIEGO avec son produit contraceptif phare qu’est DMPA-SC ; la prise en compte de la SR/PF comme priorité dans l’offre des services dans un contexte de COVID-19 présentée par Dr. Fatoumata Moussa, ancienne ministre de la Santé publique et la réponse du gouvernement à la pandémie à coronavirus au Niger, exposée par Dr. Harou Issoufa, représentant du ministère de la Santé Publique et enfin la communication de risque et de crise en temps de COVID 19, présentée par M. Abdourahamane Ousmane, ancien Président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). A l’issue de cette journée d’orientation, les journalistes ont mis en place un réseau des Medias Africains pour la promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN), section Niger.
Hassane Daouda
Publié le 13-07-2020 dans Le Sahel