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La CIPF va mener une « politique incitative » de planification familiale pour les jeunes

La Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) a décidé mercredi d’encourager les Etats et les organisations engagées dans la vulgarisation de la planification familale à mener une « politique incitative », qui favorise l’accès des jeunes aux services de santé de la reproduction.

La pré-conférence des jeunes, qui a eu lieu dimanche en prélude à la cinquième CIPA, a été suivie, de lundi à mercredi, au Centre de conférences de Kigali, de sessions plénières, tables rondes, conférences de presse et d’un partage d’expériences des jeunes en matière de planification familiale.

Ces derniers n’ont pas caché leur volonté de « mettre la pression » sur les décideurs et les organisations internationales, pour les emmener à « investir dans des programmes d’accès (…) aux services de la santé reproductive ».

Plus de la moitié des 1,2 milliard de jeunes âgés de dix à dix-neuf et vivant dans les pays en développement n’a toujours pas accès aux services de contraception, a souligné l’un des intervenants à la séance plénière consacrée à la planification familiale et au dividende démographique.

Démographe et économiste à l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis), Hans Peter Kohler, a attiré l’attention des participants sur la nécessité d’ »accorder aux jeunes les connaissances, les ressources et les compétences en matière de santé reproductive », afin qu’ils puissent « contribuer (…) à la prospérité économique de leurs pays ».

Jane Nyati, 24 ans, originaire du Zimbabwe et membre de l’Alliance des jeunes pour la santé de la reproduction, a souligné l’importance de la planification familiale, lors d’une table ronde organisée à l’occasion de la cinquième édition de la CIPA.

« Les questions de planification familiale concernent d’abord les jeunes », a-t-elle rappelé, ajoutant avoir constaté que « dans de nombreux pays africains, ils (les jeunes) n’ont pas encore honoré leurs engagements par rapport aux objectifs du partenariat +Family Planning 2020+ ».

« Il est important de prendre les jeunes au sérieux, car ils représentent le présent et l’avenir », a-t-elle dit aux représentants des Etats et des organisations qui prennent part à la CIPF.

Les experts de la conférence estiment, eux aussi, que l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, d’ici à 2030, ainsi que l’élimination des entraves à la contraception peuvent générer des « bénéfices sanitaires et économiques », sans compter la réduction des décès maternels et néonataux et le recul des abandons scolaires liés aux grossesses précoces.

Lors d’une conférence de presse donnée mercredi par les jeunes, des représentants gouvernementaux et de la société civile ont discuté avec la presse des avantages pour lesquels il est important de « faire participer les jeunes à la promotion des services de planification familiale ».

Organisée une fois tous les deux ans depuis 2009, la CIPF sert de « plateforme d’influence stratégique » aux Etats et organisations engagés dans la planification familiale.

Pour la cinquième édition, quelque 3.700 participants, dont des scientifiques, des chercheurs, des décideurs et des dirigeants d’organisations de la société civile, se réunissent depuis dimanche à Kigali.

Ils ont appelé à la création d’un espace de diffusion des connaissances en manière de planification familiale, de célébration des réussites et de préparation des prochaines étapes vers la réalisation de l’objectif d’offrir à 120 millions de femmes supplémentaires un accès à une contraception volontaire et de qualité d’ici à 2020.

Adama Diouf Ly

Publié le 14-11-2018 dans APS

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