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La communication, outil indispensable pour mettre fin aux violences basées sur le genre

Les rideaux sont tombés hier, jeudi 2 avril 2020, sur l’atelier de renforcement des capacités des medias sur la diffusion de l’information sur les violences basées sur le genre (VBG), l’excision, le mariage des enfants, la santé de la reproduction. 

Cet atelier de 4 jours tenu à la Direction Nationale de la Promotion de la Femme de Bamako est organisé par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers le Programme National pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre (PNVBG) avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP). Il ressort de la cérémonie de clôture de l’atelier que la communication constitue un moyen efficace pour mettre fin aux violences basées sur le genre.

La cérémonie de clôture de l’atelier était présidée par le représentant du Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, Secrétaire Général dudit département, en présence de la Directrice du Programme National pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre (PNVBG), Mme Keïta Fadima Tall, des membres du Programme et la trentaine de participants à cet atelier. 

Prenant la parole, la représentante des participantes et des participants à cet atelier, Mme Diallo Assétou Diarra a remercié les organisateurs de cet atelier pour leur initiative. « Grâce à l’expertise pointue, des modérateurs et des personnes ressources, nous avons reçu des informations cruciales et chiffrées pouvant nous édifier dans nos rédactions quant à la prévention, la pratique et l’éradication des VBG au Mali et aussi dans la sous-région Ouest-africaine.

Un accent particulier a été mis sur l’excision qui demeure toujours une dure réalité au Mali, le mariage des enfants qui hypothèque chaque année l’avenir de nos enfants surtout celles vivants en milieu rural et la planification familiale en passant par les violences conjugales », a-t-elle dit. Avant de mettre l’accent sur les différentes recommandations issues de l’atelier. Il s’agit entre autres : 

  • octroyer des bourses pour la production de reportages vidéo, audios, dessins animés et articles écrits (surtout en milieu rural où est concentré la majorité de la population malienne), sur des thématiques sensibles liées aux VBG au Mali ; 
  • mise en place d’un noyau dynamique reconnu par le département et le programme, copier coller sur bamada.net qui pourra travailler en synergie désormais sur les VBG de manière régulière, pour plus d’impact et aussi assurer une veille sur les fausses informations qui circulent sur le sujet ;
  •  utiliser des technologies de l’information et de la communication (TIC), les réseaux sociaux et les bandes de dessins animés afin d’accentuer les communications autour des VBG au Mali en langue locale, notamment auprès des jeunes ; 
  • organiser plus de formations à l’endroit des journalistes et des comédiens de façon régulière ; 
  • organiser des ateliers d’information à l’endroit des patrons des médias (directeurs de publication, rédacteurs en chef, etc..) pour les encourager à publier les thématiques liées aux VBG au Mali ;
  • accentuer les communications auprès des acteurs clés notamment les leaders religieux et coutumiers, les parents, les jeunes, les femmes et les hommes, afin d’influencer positivement : l’uniformisation de notre code de la famille en fonction des normes internationales auxquelles le Mali s’est engagé notamment par rapport à l’âge de mariage légal des femmes, et l’adoption des lois en faveur de l’abandon des VBG au Mali et de l’application effective de la loi sur la Santé de la Reproduction ; 
  • produire un argumentaire basé sur les saintes écritures n’interdisant pas la pratique de la planification familiale;
  • enfin, élargir la mission du PNVBG à la sensibilisation des religieux concernant l’utilisation des méthodes de Planification Familiale par les jeunes non-mariés. « Bien que faisant partie des VBG, nous nous demandons si le fait d’inclure l’excision dans la loi en faveur de l’abandon des VBG ne va pas retarder son adoption.

Loin de nous l’idée de dire que l’excision est une lutte perdue, mais l’adoption d’une loi contre elle, pourrait pendre plus de temps que d’autres VBG notamment les violences conjugales. En effet, les auteurs des violences conjugales en augmentation ces dernières années, ne pourront être réprimandés faute de cadre réglementaire. Peut être devrons nous penser à l’adoption de plusieurs lois pour arriver à notre but commun », a conclu Mme Diallo Assétou Diarra.

A sa suite, le représentant du Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, secrétaire général dudit département a souligné que les objectifs assignés à cet atelier ont été atteints. Selon lui, les recommandations formulées seront prises en comptes par les autorités maliennes. Par ailleurs, il a mis l’accent sur le COVID 19 qui sévit actuellement au Mali. Avant d’inviter les uns et les autres à respecter les mesures barrières contre la pandémie du Coronavirus. Pour Chiaka Magassa, la communication est un outil indispensable pour mettre fin aux VBG. « Ensemble, œuvrons pour un monde sans VBG », a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo

Publie le 03-04-2020 dans bamada.net

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