De nos jours, la planification familiale n’est plus à présenter en matière de santé génésique en ce qui concerne notamment l’espacement des naissances même si certaines pesanteurs socioculturelles écrasent encore bien de femmes dans les zones rurales parfois même dans les centres urbains à cause de la proportion élevée d’analphabétisme.
Baldé Kadiatou Alpha est responsable en charge de la planification à l’hôpital régional Labé :
« Le plus souvent les femmes viennent seuls, elles disent des fois que leurs maris ne veulent pas de la planification, qu’elles prennent du repos dans la gestation, d’autres conjoints sont convaincus que si leurs épousent se planifient elles iront voir ailleurs »
Ce sentiment de jalousie semble être l’argument nodal et le plus répandu qui justifie la réticence de certains hommes à la volonté de planification de leurs femmes même si les spécialistes sanitaires s’emploient à sensibiliser les patientes et à les débarrasser des idées erronées qu’on leur inculque pour les maintenir dans une résignation mal contenue.
La planification présente peu d’effets secondaires.
« Par exemple, la femme a pris une méthode aujourd’hui elle veut se reposer pour un an, elle est avec la méthode jusqu’à un an si elle veut, si elle veut concevoir après on l’aide à stopper le planning et la fécondité est alors plus rapide » poursuit le Docteur Baldé.
Des avantages de la planification confirmés et vantés.
La spécialiste ne tarit pas d’éloges vis à vis de la planification qui à son sens permet aux filles célibataires d’éviter de choper une grossesse extra conjugale sans compter qu’elle permet d’espacer et de réguler la naissance de ses enfants et surtout de choisir le moment opportun pour procréer.
Si les jeunes femmes modernes font de plus en plus recours au planning au Fouta Djallon, dans certains couples où le conjoint est conservateur, toutefois, la planification est considérée comme un blasphème et peut être motif de répudiation de la femme.
Ousmane K.Tounkara
Publié le 22-11-2018 dans aminata