A Tambacounda, les taux de mortalité maternelle et infantile inquiètent les autorités médicales de la région. Elles ont décidé de pousser les populations à adopter le planning familial pour réduire ces décès.
Le taux de mortalité maternelle et infantile est toujours élevé dans la région de Tambacounda. De près d’une centaine de cas répertoriés durant l’année 2014 (97 cas), la région a, à ce jour, 74 cas de décès maternels enregistrés par les services de santé en attendant d’avoir la situation du dernier trimestre. Fort de ce constat, le médecin-chef de la région, Abib NDIAYE, préconise l’utilisation de la planification qui reste un puissant moyen de lutte contre ce fléau que constituent les décès maternels dans la région.
A Tambacounda, la situation des décès maternels et infantiles est en dents de scie. Tantôt en baisse, tantôt en légère hausse. En 2014, près d’une centaine de décès maternels ont été enregistrés par les services de santé de la région. En 2015, en attendant les rapports du dernier trimestre, la région a enregistré 74 cas de décès de femmes qui voulaient donner la vie. Regrettable !
Pour mieux lutter contre ce fléau, le médecin-chef de la région médicale préconise le recours au planning familial. Selon Abib NDIAYE, la planification familiale reste un moyen efficace de lutte contre les décès maternels et infantiles dans la région car elle permet à la femme de mieux régénérer et lui permet de mieux récupérer. C’est pourquoi, poursuit le Mcr la région, qui s’était fixé un objectif de 8% de taux de prévalence contraceptive en 2015, a tout fait pour atteindre ses objectifs et va même aller au-delà. «Tout cela dans l’optique de contrecarrer les décès maternels», dit-il. Ces résultats ont été rendus possibles grâce à la diligence des personnels de santé à tous les niveaux mais aussi aux efforts consentis par l’Etat et les partenaires de la santé comme Marie stop international qui abat un remarquable travail dans ce domaine.
Toutefois, beaucoup de contraintes sont notées dans la réalisation des objectifs assignés. Le premier reste les rumeurs et les mauvaises explications tendant à diaboliser la pratique, l’autre contrainte reste liée à l’accessibilité de l’offre. Beaucoup de zones peine à être couvertes du fait de leur enclavement et du manque de moyens logistiques et de routes pour rallier les localités. «Heureusement, se félicite le Mcr, Mari stop international est là et fait de son mieux pour couvrir les zones dans les districts de Makacolibantan, Goudiry et Koumpentoum, avec une forte sensibilisation des populations avec le concours des autorités administratives», poursuit-il.
Cependant, reconnaît Abib NDIAYE, il faut davantage de communication pour amener les populations, surtout celles situées dans les zones réputées réfractaires à l‘adhésion. Aujourd’hui, informe-t-il, dans les 105 postes de santé dont dispose la région, des offres de services sur la planification familiale sont disponibles avec des tarifs forfaitaires accessibles à tout le monde. Ce qui est d’ailleurs à l’origine du bond fait par la région en matière de prévalence contraceptive.
«En 2012, nous étions à 4%, aujourd’hui, nous avons dépassé le taux de 8% que nous nous étions fixé, se réjouit le Mcr de Tamba. C’est pourquoi, je souhaite maintenir toutes les femmes qui sont déjà dans le programme afin de mieux pouvoir enrôler d’autres encore. Il faut que le défi du maintien soit assuré», conseille Abib Ndiaye qui appelle à travailler pour pouvoir atteindre le taux de recrutement de 2% par trimestre. «D’autant plus que tous les produits sont maintenant disponibles à temps dans les services de santé», dit-il.