L’Association Ivoirienne pour la Formation Universitaire et Professionnelle (AIFUP) a organisé, samedi à l’espace CRRAE-UMOA à Abidjan, un colloque sur le thème «La santé sexuelle et reproductive : Quels enjeux pour la famille », en partenariat avec l’association famille d’éducation et le Centre International pour le Développement du Droit (CIDD).
Pour le juriste international, Hermann Houkou, il n’existe pas aujourd’hui de norme universelle obligatoire sur ce sujet pour tous les Etats, estimant que le système des Nations Unies est au cœur du processus de formulation des droits à vocation universelle.
Dr Marie Claude Kouassi a indiqué que l’éducation sexuelle des enfants revient de plein droit aux parents.
« Les parents, en plus d’être des exemples pour leurs enfants, devront insister sur le lien entre sexualité, procréation et engagement personnel stable entre un homme et une femme. Parler uniquement de sexualité comme outil de plaisir est une approche très réductrice de l’amour », a-t-elle indiqué.
Pour Dr Koffi Abo Kausta, dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, les méthodes contraceptives, l’interruption volontaire de grossesse et la procréation médicalement assistée restent des thèmes centraux. Selon lui, dès la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde, un nouvel être humain entame son histoire et mérite dignité et protection.
Intervenant à son tour, Pr Kacou Adèle Ndouba a expliqué que la contraception qui est un ensemble des moyens employés chez la femme ou chez l’homme pour éviter une grossesse, se différencie de la planification familiale naturelle ou méthodes naturelles de régulation des naissances.
Elle a ajouté que, de plus en plus, les accidents médicaux liés à l’utilisation de la contraception hormonale sont rapportés, notamment les cancers du sein et du col de l’utérus chez les jeunes femmes, les accidents vasculaires cérébraux, les dépressions, l’autisme chez les enfants.
Pour la secrétaire générale de la direction régionale de l’Education nationale d’Abidjan 2, Clotilde Kohon, des facteurs tels que la nécessité du développement durable, le fort taux de la natalité et de la mortalité infantile, mais aussi les difficultés d’accès aux soins primaires de reproduction dans les pays moins développés ont amené les organismes internationaux à se pencher sur les problèmes de santé de la reproduction.
Selon l’OMS, la santé sexuelle est un état de bien-être physique mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient source de plaisir, sans risque, libres de toute coercition, de discrimination ou violence.
La santé de la reproduction, selon cette organisation, concerne les mécanismes de la procréation et le fonctionnement de l’appareil reproducteur à tous les âges de la vie. Sous prétexte donc de la santé de la reproduction, l’ONU impose aux Etats et donc aux populations, surtout aux jeunes et même aux enfants, des informations sur la sexualité basées sur les expériences libres de toute coercition et discrimination.
Gak/kp