Le Burkina Faso a renouvelé ses engagements en matière de planification familiale pour la période 2021-2030. Le lancement officiel du renouvellement de ces engagements a été donné par le ministre de la santé, le Pr. Charlemagne Ouédraogo, ce mardi 16 novembre 2021 à Ouagadougou.
Dans le cadre de l’accélération de la transition démographique pour la capture du dividende démographique, le Burkina Faso a fait le choix de faire de la planification familiale l’une des stratégies majeures de son développement économique et social, a rappelé le ministre de la santé, Charlemagne Ouédraogo, au cours de son discours du lancement officiel des engagements pour l’agenda 2030.
Ce qui l’a donc poussé à adhérer, dit-il, aux mouvements internationaux et régionaux que sont le partenariat de Ouagadougou et Family Planning 2020 pour le repositionnement de la planification familiale. C’est donc dans ce contexte que se tient le renouvellement de ces engagements en matière de planification familiale pour l’agenda 2030.
Ce pacte est composé de sept nouveaux engagements rangés dans trois grandes catégories, notamment politiques, programmatiques et financiers, à en croire le ministre. En matière d’engagements politiques, il est question de rehausser l’ancrage institutionnel de la coordination de la santé sexuelle et de la reproduction en créant une instance multisectorielle réunissant les ministères, les institutions de recherche, la société civile, le privé et les partenaires techniques et financiers. En plus de cet engagement, il sera également question d’accroître le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union de 31,9% en 2020 à 41,3 % en 2025.
Pour ce qui est des engagements programmatiques, il est prévu d’augmenter la disponibilité des produits contraceptifs au cours des trois derniers mois précédant le jour de l’enquête de 51,6% en 2020 à 90% dans les points de prestation de services d’ici à 2030. L’autre engagement pris dans cette catégorie, c’est aussi de rendre disponibles et accessibles les informations et les services de crises humanitaires à travers la mise en place d’un mécanisme de préparation, etc. Le dernier engagement pris à ce niveau, c’est d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des informations et services de santé de la reproduction de qualité adaptés aux besoins des adolescentes et des jeunes dans 100% des formations sanitaires publiques d’ici à 2025.
Au niveau de la catégorie des engagements financiers, l’on en dénombre au total deux. Il s’agit d’abord d’améliorer d’au moins 10% chaque année la ligne budgétaire allouée par l’Etat à l’achat des produits contraceptifs de 2022 à 2025. L’autre engagement est d’amener 50 % des communes à inscrire, alimenter et exécuter une ligne budgétaire pour le financement des activités de la planification familiale d’ici fin 2025.
« A travers ces engagements, nous voulons non seulement consolider nos acquis en matière de planification familiale au Burkina Faso mais aussi relever de nouveaux défis », explique le Pr Charlemagne Ouédraogo.
De son côté, la Directrice de la Santé de USAID, Dr Ramatoulaye Dioume, fait savoir que leur soutien au Burkina Faso se fait à travers sa capacité à respecter ses engagements en matière de planification familiale qu’il a déjà montré sur le terrain. « La mise en place d’un secrétariat technique pour la transition démographique démontre l’engagement du pays et nous attendons que cela puisse se faire avec l’ensemble des acteurs », souhaite-t-elle.
Publié le 16-11-2021 dans Lefaso