Le dividende démographique offre au Mali une ‘‘opportunité de positionnement inclusif’’ sur toutes les questions socio-démographiques et d’engagement vis-à-vis du gouvernement, a déclaré samedi la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Mali, Josiane Yaguibou.
‘‘Le dividende démographique permet également à l’UNFPA d’avoir un leadership sur les questions de croissance économique au Mali’’, a-t-elle notamment dit en prenant part à un panel organisé par le bureau régional UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce panel s’est tenu en marge d’une formation, à Banjul, de managers séniors UNFPA de 25 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le ‘‘Change management’’ destiné à changer l’Afrique.
D’après Josiane Yaguibou, dans la mise en œuvre des activités liées à l’initiative régionale ‘‘Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel’’ (SWEDD), le Mali a enregistré, en termes de décaissement et d’exécution, un taux d’exécution de 50% par rapport aux engagements pris auprès des bailleurs.
Le dividende démographique, a-t-elle affirmé, offre à tous les pays la possibilité d’une accélération de leur croissance économique. Elle a rappelé que la particularité du Mali est d’avoir créé au sein des agences des Nations unies une task force’’.
‘‘En plus de ce que le SWEDD a pu avoir comme succès, nous avons, au sein des Nations unies, cette task force qui permet à toutes nos agences de pouvoir intégrer des activités de dividende démographique dans leur plan de travail individuel’’, a-t-elle encore fait valoir
Elle a rappelé que l’UNFPA dispose d’un plan de travail sur le SWEDD avec chacun des ministères (Population, Promotion de la femme, Santé et Education) concernés par le dividende démographique.
‘‘Il nous permet d’avoir un aspect inclusif lorsque les autres agences des Nations unies engagent le gouvernement sur ce volet du dividende démographique’’, a expliqué la représentante résidente de l’UNFPA au Mali.
Le SWEDD, piloté par l’UNFPA, est une réponse conjointe des Nations unies et du Groupe de la Banque mondiale, à l’appel lancé par les chefs d’Etat de six pays du Sahel (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Abdoulaye Iba Faye
Publié le 02-09-2018 dans APS