« Le DMPA-SC aussi appelé Sayana Press est une contraception qui offre une opportunité d’auto-injection pour les femmes et les filles. C’est surtout une méthode moderne de courte durée de trois mois permettant à la femme d’être autonome dans ses choix», a présenté M. Rodrigue Ngouana Ngoufo, Directeur du projet DMPA-SC à Jhpiego, en parlant de ce projet dont il assure la mise en oeuvre. Il a animé mercredi une conférence de presse en marge des activités de la 8e Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) à Cotonou au Bénin.
Ce projet se met en œuvre dans 8 des 9 pays du Partenariat de Ouagadougou (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Togo) avec l’appui technique de Jhpiego. L’objectif est d’appuyer les pays à introduire et à passer progressivement à l’échelle ce contraceptif moderne, dont l’achat est supporté par l’UNFPA, afin d’aider les pays à compléter la gamme des produits contraceptifs offerts aux femmes et aux filles. Cette approche vise à renforcer l’autonomisation des femmes et renforcer leurs capacités de choix des méthodes contraceptives.
Parlant des avantages de ce produit expérimenté avec succès dans plusieurs régions en Afrique de l’ouest dont le Sénégal, le Burkina Faso et le Niger depuis 2014, le Directeur du projet DMPA-SC à Jhpiego, a rassuré que « le DMPA-SC est une méthode contraceptive sure et formidable pour l’autonomisation de la femme ».
Il s’est également attardé sur les pays qui ont déjà démarré l’auto-injection, comme le Burkina Faso, le Togo et le Mali. D’autres pays, comme le Bénin, la Guinée, la Côte d’ivoire et le Niger sont également en train de développer les directives nationales de l’auto-injection. L’idée étant d’accompagner tous les pays à passer à échelle cette technologie contraceptive innovante, et assurer sa disponibilité à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
La question de la disponibilité du produit a également été abordée, afin de savoir si les femmes optant pour cette méthode pourront être rassurées de sa disponibilité à tout moment. Le cas particulier de la Côte d’Ivoire a été abordé. « Ils ont eu 400 000 doses du DMPA-SC en 2016, et ont démarré une phase introductive dans 3 districts de santé du pays (Bloléquin, Dabakala et Toumodi). A ce jour, il ne reste que 120.000 doses et un plan de passage à échelle a été développé et devra être validé ce mois de décembre 2019 ».
Toutefois, en Côte d’Ivoire, des défis en matière d’adoption du DMPA-SC ont été relevés par le spécialiste à Jhpiego. Il s’agit entre autres : de soutenir le leadership du Ministère de la Santé dans la conduite du processus d’extension du DMPA-SC à travers le renforcement de la coordination des partenaires et des activités, et du système de suivi évaluation de la mise en œuvre à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Isabelle SOMIAN et Noufou KINDO