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Le DSRSE loue les méthodes modernes de Planification Familiale

Dakar, 12 mars (APS) Les méthodes modernes de contraception sont « plus efficaces » que celles dites traditionnelles en matière de planification familiale, a affirmé le directeur de la Santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE), Dr. Bocar Mamadou Daff.

Intervenant, mercredi, lors d’une réunion d’échanges sur l’engagement des chefs religieux dans la planification familiale, le Dr. Daff a soutenu que le risque de tomber enceinte « est beaucoup plus élevé lorsque la femme emploi la méthode traditionnelle ».

« Les religieux reconnaissent eux-mêmes que le monde évolue et qu’il faut évoluer avec (…) » selon M. Daff, soutenant que les méthodes modernes de planification familiale « sont beaucoup plus pratiques ». Mieux, chaque femme devrait choisir celle qui lui convient.

Faisant l’historique de l’appui du milieu religieux aux politiques de lutte menées au Sénégal contre la mortalité maternelle, il a souligné que les religieux se sont impliqués depuis des années.

Mais le fait notable, relevé dans la nouvelle dynamique est, selon le directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant, « la mise au devant » des grandes familles religieuses où chacune d’entre elle a délégué un représentant pour participer à la réflexion.

Pour le Dr. Bocar Mamadou Daff, le plus important reste la réduction de la mortalité maternelle, infantile et infanto-juvénile à travers la planification familiale qui y participe de 30 % au moins.

Expliquant le sens de la campagne: « Moytou nef (espacement des naissances) » le médecin l’a qualifiée de « touche locale », d’un concept culturel (du Sénégal) qui correspond simplement à espacer les naissances pour une bonne santé à la mère et à l’enfant.

« Le Moytou nef a permis de relever des arguments religieux et si, le nouvel argumentaire est validé, nous développerons un plan d’action pour sa mise en œuvre » a confié le directeur de la DSRSE.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille depuis quelques mois avec un groupe composé de religieux et coordonné par Cheikh Saliou Mbacké, afin de mener des actions visant à améliorer la santé infantile et maternelle au Sénégal.

Le coordonnateur du cadre de concertation, Cheikh Saliou Mbacké, a salué l’adhésion de toutes les familles religieuses visitées afin de soutenir la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

« Tout homme de foi est sensible au bien être familiale et au drame que cause la mortalité maternelle et infanto-juvénile » a dit le marabout, relevant que lorsqu’on parle de taux de mortalité très élevé des femmes qui accouchent et au nombre d’enfants qui meurent, « les religieux ne peuvent qu’en être sensibles ».

« Nous travaillons dans ce cadre de concertation (en partant) de tout ce qui est permis par l’Islam. Donc, dans la mesure où l’espacement des naissances est permis par l’Islam, nous allons nous limiter aux enseignements strictes de l’Islam » a-t-il dit, précisant que « la limitation est interdite (par l’islam) ».

Ces dirigeants, qui représentent les différentes familles religieuses, les associations islamiques, les ONG d’obédience religieuse et les communautés religieuses du Sénégal, se sont engagés à travailler pour une amélioration de la situation sanitaire de leurs communautés.

Word Faiths Développement Dialogue (WFDD), avec l’appui financier de la Fondation Hewlett, accompagne ces chefs religieux dans leurs efforts avec ce projet qui vise à établir un dialogue entre le ministère de la Santé et de la l’Action sociale et les communautés religieuses.

Agence de Presse Sénégalaise, 24 mars 2015

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