Dans une récente déclaration, le Partenariat de Ouagadougou (PO) s’est préoccupé de la préservation des acquis en matière des droits à la santé sexuelle et reproductive dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus (Covid-19).
« D’importants résultats ont été atteints au cours de la décennie en partie grâce à l’adhésion et la collaboration de nombre de parties prenantes autour du Partenariat de Ouagadougou avec 3,4 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception en 8 ans. Les prévalences contraceptives pour les méthodes modernes ont augmenté en moyenne de plus de 8 points de pourcentage. En termes d’impact, le mouvement a permis d’éviter en 8 ans 2,2 millions de grossesses non désirées, 787000 avortements à risque et 7280 décès maternels. La survenue de l’épidémie à coronavirus et son expansion rapide à travers le monde et en Afrique de l’Ouest dès la fin du mois de février apporte une complication additionnelle au contexte déjà fragile de la région meurtrie par une crise sécuritaire sans précédent et les effets des changements climatiques », s’inquiète le Partenariat de Ouagadougou.
Selon le PO, “les informations disponibles indiquent que cette pandémie commence à avoir des effets négatifs croissants sur l’utilisation des services de santé essentiels y compris la Planification Familiale et la Santé Sexuelle et Reproductive en général et aura un impact désastreux sur la Santé de la Femme, de la Mère, de l’Enfant, des Adolescents et des Jeunes si des mesures de mitigation ne sont pas prises à temps“.
Il est donc plus qu’urgent de travailler à maintenir les acquis de la région en matière de SR/PF tout en apportant une riposte efficace contre la pandémie de COVID-19. De ce fait, le Partenariat se dit solidaire de toutes les initiatives qui permettront de mitiger l’impact négatif du COVID-19 sur les droits et la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale.
“A cet effet, il entend s’investir en collaboration avec toutes les parties prenantes au niveau national, régional et global pour assurer la continuité des services de santé essentiels, et plus particulièrement les services de SR/PF conformément aux recommandations de l’OMS“, lit-on dans la déclaration.
A.B
Publié le 07-05-2020 dans Matin Libre