Le Partenariat de Ouagadougou, initiative de neuf pays francophones pour l’accélération de la politique de promotion de la planification familiale d’ici 2020, est « sur la bonne voie dans l’atteinte de ses objectifs d’enrôler de nouvelles utilisatrices », a appris l’envoyée spéciale de l’APS à Kigali (Rwanda).
L’optimisme est de rigueur puisqu’en 2017, à la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, les chiffres étaient encourageants après deux ans d’exécution de la deuxième phase dite d’accélération, a confié la directrice de l’Unité de coordination du Partenariat, Fatimata Sy.
Elle prenait part à un point de presse sur « le retour sur investissement pour la planification familiale », mardi, au centre de conférences de Kigali où se déroule la 5ème Conférence internationale sur la panification familiale.
Le Partenariat, lancé en 2011, a atteint 47% de l’objectif des 2,2 millions des femmes additionnelles utilisatrices de méthodes contraceptives, a-t-elle précisé.
« Nous allons, en décembre prochain, à Dakar, faire encore le point sur cet objectif à l’horizon 2020, mais je pense qu’on est sur la bonne voie », a-t-elle assuré.
En termes de retour sur investissement, Fatimata Sy souligne que cette politique a « permis d’éviter environ un million de grossesses non désirées, de sauver 350 mille décès maternels et d’empêcher près de 300 mille avortements non sécurisés ».
Le Partenariat s’est aussi traduit par des retombées sur le plan financier, a-t-elle dit, relevant à ce niveau l’effet positif de la planification familiale sur les plans d’émergence économique des pays.
C’est pourquoi l’une des perspectives du Partenariat de Ouagadougou est de « sortir la planification familiale de la santé pour aller vers les autres secteurs », a-t-elle expliqué.
Elle précise que l’idée est de « travailler avec les autres ministères pour les impliquer dans ce que nous sommes en train de faire afin qu’on puisse utiliser la planification familiale comme pilier pour capturer le dividende démographique ».
Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en 2011 par neuf pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, avec des partenaires techniques et financiers pour accélérer les progrès en matière de planification familiale d’ici 2020.
Ce mouvement précède l’option prise par la communauté internationale de faire de la planification familiale une priorité lors du Sommet de Londres de 2012, qui marque le lancement du partenariat dénommé FP2020, l’objectif étant d’atteindre 120 millions de nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives.
Adama Diouf Ly
Publié le 13-11-2018 dans APS