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Le projet « C’est la vie 2.0 » succède à « Educasso »

Le consortium Mission des jeunes pour l’Education de la Santé, la Solidarité et l’Inclusion (ONG MESSI) et l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) ont dressé, le 4 avril 2023, la situation actuelle des droits en santé sexuelle et reproductive en Côte d’Ivoire. Au cours d’un atelier tenu à Abidjan-Cocody, le consortium a identifié également les progrès et obstacles à l’intégration de l’Éducation Complète à la Sexualité dans les programmes scolaires.

Face à la situation, le projet « C’est la vie 2.0 » (Clv 2.0) succède au projet dénommé Educasso. Et ce, pour un processus d’intégration total de l’ECS dans le système scolaire en Côte d’Ivoire. Ce nouveau projet vise essentiellement à la mobilisation des ressources et à une meilleure synergie des actions. Selon Michelle Diomandé, Chargée de programme à l’ONG MESSI, Cheffe du projet « C’est la vie 2.0 », l’objectif global de cet atelier se décline en deux points importants. D’abord, il s’agit de présenter la situation des DSSR en mettant un accent particulier sur les progrès et les obstacles à l’intégration de l’Éducation Complète à la Sexualité dans les programmes scolaires en Côte d’Ivoire. Ensuite, il est question de créer la coalition Clv 2.0 qui regroupera l’ensemble des parties prenantes autour du plaidoyer en faveur de l’intégration complète de l’ECS dans les curricula de formation et d’enseignement.

Toujours mis en œuvre par le consortium MESSI et l’AFJCI ce projet vise à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescent(e)s, des jeunes et des femmes de Côte d’Ivoire d’une part, et à transformer les normes sociales en s’appuyant sur un mouvement social fort et inclusif en faveur du changement d’ici à 2025, d’autre part. Mais avant, Mme Agathe Blanc Kamissoko, Chargée de projet à l’AFJCI a indiqué que lancé le 1er décembre 2022, « C’est la vie 2.0 » s’inscrit dans la continuité du projet Educasso. A savoir, le plaidoyer pour le renforcement de l’ECS dans les programmes scolaires en Côte d’Ivoire.

Dressant le bilan d’Educasso, elle a souligné que ce projet qui courrait de 2018 à 2022 a permis d’introduire l’Éducation Complète à la Sexualité aux programmes scolaires. Aussi a-t-elle affirmé que dans sa deuxième phase d’exécution l’ECS a été accepté par la communauté. Et ce, suite à des activités de sensibilisation à travers le pays qui ont permis aux communautés de s’engager à apporter leur soutien.

Selon Mlle Michèle Diomandé, des récents chiffres montrent la faiblesse du niveau de connaissances concernant la santé sexuelle et reproductive dans la plupart des pays de la sous-région. En Côte d’Ivoire, a-t-elle fait remarquer, les adolescents, les jeunes filles ainsi que les femmes sont largement sous-informées sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Par ailleurs, elle a révélé que le pourcentage de jeunes filles entre 15 et 19 ans ayant déjà eu des rapports sexuels est de 20% et celui de jeunes filles de 18-24 ans mariées avant 18 ans est de 32%. Et d’ajouter qu’en termes de grossesses des adolescentes, 49,5% de jeunes filles ont déjà eu un enfant ou sont enceintes avant 19. Pour l’année scolaire 2020-2021, l’ONG MESSI et l’AFJCI relève que le nombre de grossesse en milieu scolaire a atteint les 5833 cas. Une information rapportée par la Direction des Etudes, des Stratégies, de la Planification et des Statistiques du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (DESPS/MENA).

Publié le 05-04-2023 dans Fratmat

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