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Le taux de prévalence contraceptive moderne en baisse.

Les responsables de la plateforme PMA (Performance Monitoring for Action) et leurs partenaires dont PP Global et Jhpiego ont échangé, ce 14 août 2020 à Ouagadougou, avec des membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD).

Il a été question d’évoquer ce que l’ISSP (Institut Supérieur des Sciences de la Population) fait en tant qu’institution de recherches notamment sur la santé et la population, particulièrement sur la plateforme PMA. Il est ressorti que le taux de prévalence contraceptive moderne est en baisse au Burkina Faso (28% en février 2020 contre 30,7% en janvier 2019) alors que l’objectif est d’arriver à 32% en fin 2020.

A la réunion avec les journalistes, ce 14 août 2020, PP Global était représentée par Fatimata Sinaré, Chargée de programme plaidoyer. Souleymane Zaré, Chargé de communication, était présent au nom de Jhpiego ; et Alassane Karama pour le compte de l’AJC/PD. L’ordre du jour : la PMA.

La PMA (Performance Monitoring for Action) est une plateforme de recherche qui collecte des indicateurs de santé de la reproduction. Cette plateforme est mise en œuvre depuis 2014 au Burkina Faso, en collaboration avec des partenaires de l’Université de Johns Hopkins aux Etats-Unis et le financement de Bill et Melinda Gates. Elle existe dans dix autres pays à travers le monde.

L’intérêt d’une telle plateforme est qu’elle permet de collecter de façon régulière des indicateurs de santé en temps réel pour suivre les différents programmes mis en œuvre ; et redresser en cas de besoins lorsque l’on constate que tel ou tel indicateur n’est pas atteint et pourquoi cela, a expliqué Dr Georges Guiella, Enseignant chercheur à l’ISSP et Principal Investigateur de la plateforme PMA.

Les enquêtes sont menées uniquement par des femmes résidentes

Les enquêtes réalisées permettent, par ricochet, a-t-il dit, d’orienter les décideurs. A l’image de la délégation des tâches qui a été autorisée par le ministère de la santé sur la base d’indicateurs actualisés montrant l’intérêt des populations rurales pour les méthodes contraceptives de longue durée. La délégation des tâches a, en effet, montré que les spécialistes seuls ne peuvent pas offrir la contraception partout au Burkina, surtout en milieu rural.

A travers deux phases donc (2014-2019 et 2019-2022), nous sommes à notre 7e vague de collecte de données principalement sur la santé de la reproduction notamment la planification familiale. Mais nous avons aussi implémenté des enquêtes sur la nutrition, l’hygiène, l’eau, l’assainissement et récemment sur la COVID-19. Quelles sont les contraintes socio-culturelles qui existent au niveau de la planification familiale ? De l’offre de santé ? De la demande ? Ces questions sont en lien avec les objectifs de la 2e phase de la PMA. L’accent est mis sur l’utilisation des données pour la prise de décision, a indiqué Dr Georges Guiella.

Les enquêtes sont menées uniquement par des femmes provenant des provinces du pays. Depuis l’avènement de la pandémie de COVID-19, les données sont collectées au téléphone. La collecte des données de l’enquête de base de cette 2e phase a eu lieu de décembre 2019 à février 2020 sur toute l’étendue du territoire national.

Le taux de prévalence contraceptive est descendant entre décembre 2019 et février 2020 

L’étude a concerné un échantillon de 5 695 ménages, 6 590 femmes âgées de 15 à 49 ans, 234 sites de prestations de santé, et 938 clientes de services de planification familiale. Selon le coordonnateur de la plateforme de recherche PMA, Dr Georges Guiella, l’enquête a montré que le Taux de Prévalence Contraceptive moderne (TPCm) au niveau national est de 28%. Ce taux était ascendant entre 2014 et 2019, mais plutôt descendant entre décembre 2019 et février 2020.

28% de taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union, une baisse après des années consécutives de croissance. 13% de toutes les femmes utilisent des méthodes de longue durée d’action, une quasi-stabilisation après des années consécutives de croissance. Les ruptures actuelles ou récentes de stocks des principales méthodes contraceptives modernes ont connu une légère hausse dans les sites publics de prestation de santé , ont révélé les résultats de l’enquête ; alors qu’une mesure de gratuité des méthodes contraceptives a été adoptée par les autorités depuis le 1er juin 2019.

Une enquête sur la perception du Covid-19

Par ailleurs, des collectes de données sur la COVID-19 ont eu lieu du 25 juin au 10 juillet 2020 concernant les populations du Centre et des Hauts-Bassins.

Les résultats ont révélé que 7 ménages sur 10 ont un endroit dédié au lavage des mains ; que globalement la radio demeure la première source d’information sur la COVID-19, suivie par les leaders communautaires et religieux ; qu’en milieu rural, la radio et le personnel de santé sont considérés comme les sources d’informations les plus fiables sur le coronavirus tandis qu’en milieu urbain, c’est le personnel de santé et la télévision.

Egalement, au niveau national, 65% des enquêtées disent avoir entendu parler du numéro d’urgence (3535). Cependant, seulement 3 femmes sur 10 le connaissent par cœur. Cette proportion est plus importante en milieu urbain où près de 6 femmes sur 10 le connaissent contre 2 sur 10 en milieu rural.

Noufou KINDO

Publié le 15-08-2020 dans Burkina 24

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