Au cours de la deuxième et dernière journée de l’atelier « Examen des progrès et planification des investissements futurs en SSRAJ basés sur les données probantes (SSRAJ) », les jeunes leaders des neuf pays du Partenariat de Ouagadougou ont clôturé l’atelier de deux jours par un appel à une plus grande participation des jeunes à toutes les étapes de la programmation en SSRAJ et au respect de leurs priorités pour les prochaines étapes.
En témoigne la jeune leader guinéenne Hadja Idrissa Bah « Reconnaissez que nous les jeunes nous sommes les acteurs du changement, maintenant, c’est le présent et non le futur ».
Et Isidore Djifa Kuessan, jeune leader du Togo : « Nous devons renforcer la capacité des jeunes afin d’accroitre leur participation ».
En plus de renforcer la participation des jeunes à la programmation de la SSRAJ, leurs autres recommandations étaient de veiller à ce que les contraceptifs soient gratuits pour les jeunes, d’atteindre les populations jeunes vulnérables, en particulier celles qui ne sont pas à l’école, de mener des activités de sensibilisation pour les jeunes dans les langues locales, d’élargir les services de SSRAJ par les services de santé dans les écoles, et de renforcer la collaboration multisectorielle, en particulier avec le ministère de la Justice.
L’atelier, qui a eu lieu au Sopatel Silmande à Ouagadougou du 10 au 11 Mai, a été organisé par Pathfinder International et son projet financé par l’USAID Evidence to Action (E2A) Project, avec le soutien de Ouagadougou Partnership Coordination Unit, de l’USAID, de Bill & Melinda Gates Foundation et deMSD/Merck.
Les déclarations ont été faites sur la base de l’expérience des leaders jeune sur la programmation et le plaidoyer dans la SSRAJ dans leurs pays, et sur les exercices auxquels ils ont pris part pendant l’atelier.
Le 9 mai, les leaders jeune ont participé à une réunion préparatoire dirigée par Torchlight Collective pour les préparer aux discussions avec les équipes pays composées de hauts responsables du Ministère de la Santé et des organisations de la société civile. Du 10 au 11 mai, ils ont travaillé avec ces équipes pays pour examiner leur Plan d’action budgétisé pour la planification familiale, en analysant à quel point ils tiennent compte de la SSRAJ et comment ces PAB peuvent être améliorés pour mieux répondre aux besoins des jeunes grâce à l’intégration de meilleures pratiques fondées sur des données probantes.
J’ai appris beaucoup et mes capacités ont été renforcées, a reconnu Ibrahim Ousmane Kane, un Leader Jeune Mauritanien. “ Je vais partager ce que j’ai appris avec mes pairs jeunes.”
Un leader jeune de chaque pays a annoncé ensuite à tous les participants les activités de ces plans qui devraient être priorisées et la façon dont ces activités pourraient être renforcées par l’intégration des meilleures pratiques. Ces activités sont :
- Accroître l’accès à des services contraceptifs de qualité adaptés aux jeunes, par l’intégration des éléments de la prestation de services adaptés aux jeunes dans des services de PF existants et en élargissant les services conviviaux mobiles et communautaires ;
- Adapter les programmes pour atteindre les groupes de jeunes mal desservis et vulnérables, y compris les adolescents mariés, les parents et les jeunes non scolarisés ;
- Formaliser des mécanismes pour une participation significative des jeunes dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action budgétisés des programmes de SSRAJ ;
- Mettre à l’échelle les pratiques basées sur des données probantes pour accroître le soutien des familles et des communautaires pour l’accès à l’information et aux services contraceptifs par les jeunes :
- Élargir le choix de contraceptif pour les adolescents et les jeunes grâce à l’application des critères d’éligibilité médicale de l’OMS, la suppression des barrières juridiques et politiques, fournir des services de counseling sans jugement, et assurer l’accès à une gamme complète de méthodes, y compris les méthodes réversibles à longue durée et le DMPA-SC ;
- Améliorer la coordination multisectorielle ;
- Assurer l’accès à une éducation sexuelle complète dans les écoles et hors du cadre scolaire ;
- Intégrer les approches transformatives basées sur le genre pour planifier et mettre en œuvre des activités.
Les résultats de cet atelier contribueront à la mise en œuvre de la Feuille de route du « Youth Think Tank » du partenariat de Ouagadougou, élaborée lors de la 5ème réunion annuelle des Partenaires en décembre 2016. Les résultats éclaireront également les préparatifs du Sommet mondial sur la planification familiale à Londres aux niveaux national et régional. Tous les partenaires qui ont accueilli l’atelier continueront d’appuyer les neuf pays pour s’assurer que les jeunes sont impliqués dans la planification, le plaidoyer et la programmation de la SSRAJ, et que les plans d’action budgétisés intègrent les pratiques fondées sur des données probantes pour mieux répondre aux besoins des adolescents et des jeunes de la région.
Une petite équipe de la République Démocratique du Congo (RDC) a également participé à la réunion pour apprendre et adapter la méthodologie dans le but d’organiser une réunion similaire dans leur pays. La réunion en RDC est prévue pour juin 2017.