La salle de conférence de la Direction Nationale de la Promotion de la Femme de Bamako a abrité, le lundi 30 mars 2020, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Renforcement des Capacités des Medias sur la diffusion de l’information sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), l’excision, le mariage des enfants, la santé de la reproduction.
Cet atelier de 4 jours est organisé par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers le Programme National pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre (PNVBG) avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP). L’objectif général de cet atelier est de contribuer à l’abandon des violences basées sur le genre (MGF/Excision, mariage des enfants et santé de la reproduction) au Mali.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le représentant du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, secrétaire général dudit département, en présence de la directrice générale du Programme National pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre (PNVBG), Mme Keïta Fadima Tall et d’autres personnalités. Dans son discours d’ouverture, Chiaka Magassa a fait savoir que la problématique des Violences Basées sur le Genre (VBG), mobilise depuis plusieurs années, les structures étatiques, les Organisations de la Société Civile (OSC), les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les populations.
Selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS VI) de 2018 au Mali, il a précisé que 45 % des femmes de 15-49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle ; la moitié des femmes (49 %) de 15¬49 ans en union ou en rupture d’union ont subi à n’importe quel moment, des actes de violence émotionnelle, physique et/ou sexuelle ; le taux de prévalence national de l’excision, atteint encore 89%, chez les femmes de 15 à 49 ans, et 73% chez les filles de 0-14 ans ; 53% des femmes ont été mariées avant 18 ans, et 18% avant leur quinzième année. A ses dires, les conséquences sanitaires, psychosociales, juridiques et économiques graves, liées à ces violences, sont énormes sur le garçon, la fille, l’homme, la femme et la famille.
En réponse aux VBG, Chiaka Magassa a indiqué que le Gouvernement du Mali a adopté plusieurs mesures législatives et réglementaires, et ratifié plusieurs instruments internationaux et régionaux, relatifs aux droits de la femme et de l’enfant, et de l’égalité entre les hommes et les femmes. Parmi ces mesures, dit-il, l’élaboration d’un avant-projet de loi sur les VBG. Après la cérémonie d’ouverture, plusieurs présentations ont été faites par les experts. Ainsi dans sa présentation, la directrice générale du Programme National pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre (PNVBG), Mme Keïta Fadima Tall a indiqué que suite à la crise institutionnelle, sécuritaire et politique au Mali, 18 921 cas de VBG ont été rapportés entre 2012 et septembre 2019.
Aguibou Sogodogo
Publié le 31-03-2020 dans bamada.net