24 mars 2022
La salle de réunion de l’hôtel Homeland de Niamey a servi de cadre, ce mercredi 23 mars 2022, à la cérémonie d’ouverture d’un Atelier d’Analyse des Implications Programmatiques des Données de la première phase de l’enquête Performance Monitoring for Action (PMA), organisé par l’Institut National de la Statistique (INS) et le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales (MSP/P/AS), en collaboration avec le projet PMA de l’Institut Gates à l’École Bloomberg de Santé Publique de l’Université Johns Hopkins Baltimore (USA). Durant deux (02) jours, les travaux vont permettre aux différents acteurs de la Santé de Reproduction /Planification Familiale (SR/PF) d’optimiser l’utilisation des données de PMA Niger en vue d’entreprendre des actions à même de combler les gaps des indicateurs en matière de SR/PF.
Cet atelier fait suite à celui tenu le 12 novembre dernier à Niamey et qui a porté sur la dissémination des résultats de la phase 1 de l’enquête Performance Monitoring for Action (PMA) et qui a permis aux différentes parties prenantes de s’approprier les principales conclusions sur la situation de la Planification Familiale au Niger ainsi que d’élaborer des recommandations pour la mise en place d’un véritable instrument de plaidoyer par les partenaires intervenant dans les activités de planification familiale dans le pays.
Des données statistiques fiables et de qualité pour des décisions efficaces
Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion de l’ouverture officielle des travaux de l’atelier, le Secrétaire Général par intérim et representant du Directeur Général de l’Institut National de la Statistique (INS), M. Sani Oumarou, a rappelé que cette enquête a concerné les femmes en âge de procréer (15-49 ans) résidant dans les ménages sélectionnés et a aussi concerné les sites de prestation de santé (SPS). Au total, elle a porté sur 3.515 ménages, 3.633 femmes âgées de 15 à 49 ans, répartis dans 103 zones de dénombrement et a concerné 287 SPS et 684 interviews de sorties auprès des clientes.
« La synthèse des discussions issues de cet atelier ont fait ressortir que les résultats de cette enquête constituent une opportunité pour le Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires Sociales et à l’ensemble des parties prenantes intervenant dans la SR/PF d’apprécier le niveau des indicateurs de santé de la reproduction, de mesurer les progrès accomplis et d’identifier les défis qui restent à relever. Ces résultats ont aussi fait ressortir les effets de la COVID-19 sur l’accès des femmes aux services de SR/PF. Les résultats de l’enquête sont aussi interpellateurs des efforts à mener par le gouvernement et ses partenaires pour l’accroissement du taux de prévalence contraceptive moderne au Niger » a indiqué le SG par intérim de l’INS.
Après avoir rappelé les objectifs de cet atelier d’analyse, le Secrétaire Général par intérim de l’INS s’est dit convaincu que le partenariat qui existe déjà, entre le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, l’INS d’une part et l’Université Johns Hopkins des Etats-Unis d’Amérique, d’autre part, se renforcera davantage. Il a en ce sens saisi l’occasion pour saluer les efforts de cette université et ceux du nouveau partenaire d’accompagnement à savoir JHPIEGO, lesquels contribuent à renforcer et à développer l’outil statistique du Niger tout en réaffirmant la disponibilité de son institution à accompagner le ministère pour qu’il puisse disposer de données fiables et de qualité.
« L’INS réaffirme sa disponibilité à œuvrer aux cotés du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales pour satisfaire les besoins statistiques des principaux utilisateurs des données de notre pays, notamment le gouvernement et les partenaires en mettant à leur disposition, régulièrement, des données statistiques fiables et de qualité, pour qu’ils prennent les décisions appropriées, en vue de satisfaire les besoins sociaux essentiels de base de nos populations ». M. Sani Oumarou, Secrétaire Général par intérim de l’Institut National de la Statistique (INS).
Des résultats riches d’enseignements sur la situation nationale en matière de Santé de la reproduction et la planification familiale au Niger
Après la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence des cadres du Ministère de la Santé publique, de la Population et de l’Action sociale ainsi que des représentants des différents acteurs et parties prenantes, les travaux sont entrés dans le vif du sujet de l’atelier dont l’objectif général est d’optimiser l’utilisation des données de PMA Niger par les parties prenantes en vue d’entreprendre des actions à même de combler les gaps des indicateurs en matière de Santé de la Reproduction et Planification Familiale (SR/PF).
Il s’agira plus précisément durant les deux jours de travaux, d’orienter les parties prenantes sur l’exploitation des données à travers le DataLab de PMA; de présenter une synthèse des gaps relevés par le Ministère à travers les résultats de la phase 1 de la PMA Niger; d’analyser les gaps identifiés à travers les résultats de cette première phase en vue d’émettre des hypothèses explicatives, enfin, de permettre la réflexion et la proposition par les acteurs de solutions à même d’améliorer la qualité et la performance des interventions de SR/PF à travers un plan d’actions.
Il convient de rappeler que c’est dans le but de surmonter certaines insuffisances constatées dans la collecte des données sur la contraception, la distribution de méthodes de contraception et pour appréhender les motifs de rupture éventuelle de stocks de contraceptifs, qu’un outil de suivi annuel des progrès réalisés en matière de planification familiale a été développé et mis en œuvre depuis 2013 dans 11 pays d’Afrique et d’Asie, dont le Niger, dans le cadre d’un projet de recherche dénommé Performance Monitoring and Accountability 2020 (PMA2020). En plus du changement de nom, la nouvelle plateforme qui a été dénommée Performance Monitoring for Action (PMA) avec la réalisation des enquêtes de base et de suivi, se décline comme un outil de suivi rapide qui a été conçu pour collecter des indicateurs clés de Planning Familial permettant d’évaluer le progrès des objectifs nationaux et mondiaux en matière de planification familiale.
L’enquête de PMA qui a été réalisée au Niger de décembre 2020 à avril 2021 consistait à suivre les changements dans la mise à la disposition et dans l’utilisation des contraceptifs, et elle a concerné la population résidant dans les ménages sélectionnés en général, et les femmes en âge de procréer (15-49 ans) en particulier.
Les principaux résultats de la première phase de l’enquête PMA ont fait ressortir que, de manière générale, le taux de prévalence contraceptive moderne pour les femmes en union est passé de 32% en 2018 à 30,18% en 2021. Aussi, d’après les résultats, les méthodes à courte durée d’action sont les méthodes contraceptives les plus utilisées chez les femmes de 15 à 49 ans, et l’utilisation a été stable dans le temps autour de 14%. Autre enseignement tiré, un peu plus de quatre femmes sur dix (41%) ont été conseillées sur les effets secondaires, sur quoi faire en cas d’effets secondaires, sur d’autres méthodes et sur la possibilité de changer de méthode.
Abdoul Karim
Publié le 23-03-2022 dans ActuNiger
La Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) est l’événement phare rassemblant les partenaires, acteurs de la société civile, décideurs, chercheurs et donateurs engagés dans la planification familiale et la santé reproductive en Afrique de l’Ouest. L’édition 2024 aura un format diffèrent et regroupera en majorité les points focaux du PO/FP2030 et des experts. Prévue […]
Lana Dakan,Global Reproductive Health Director La Fondation David et Lucile Packard est fière de soutenir l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou et son rôle essentiel dans le renforcement de la volonté politique, des politiques et du financement en faveur de l’accès à la contraception pour les femmes et les jeunes en Afrique de l’Ouest […]
Par Shani Turke, Marieme Fall, Marie Ba, Sokhna Aminata Diop, Mohamed Ly, Elizabeth Larson, Elizabeth Arlotti-Parish,Sarah Nehrling Introduction Lors d’une conférence internationale sur la santé publique qui s’est tenue en 2022 et qui a réuni plus de 3 000 professionnel.le.s de la santé sexuelle et reproductive (SSR) du monde entier, un chercheur francophone a commencé […]