L’Alliance Nationale des Jeunes pour la Santé de la Reproduction et la Planification Familiale (ANJ-SR/PF), a tenu le 2e Forum national des Jeunes sur la SRAJ. Ce forum est un moment de concertation des jeunes et des partenaires au développement sur des questions telles que la santé sexuelle et reproductive, mais aussi les mécanismes et plateformes qui promeuvent l’autonomisation de la jeunesse sénégalaise devant aider à l’atteinte de son plein potentiel.
L’objectif est de lutter contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile, mais également d’engager une réflexion entre les acteurs, les partenaires et les jeunes pour la mise en œuvre de stratégies d’appropriation des objectifs de développement durable et de la capture du dividende démographique à travers leur intégration dans les politiques et programmes nationaux de promotion de la santé de la reproduction des adolescent(e)s. Pour le coordinateur de l’alliance des jeunes pour la santé de la reproduction, Ousmane Diouf, le Sénégal ne peut s’engager sur le développement que si les jeunes sont impliqués, bien informés et construits. « Le potentiel des adolescentes et jeunes ne pourra être accompli que s’ils sont préservés des grossesses précoces, du VIH Sida, des mariage d’enfants, des mutilations génitales féminines. Un vent d’éveil et de conscience d’espoir souffle dans notre pays. Les jeunes ont pris le train et leur destin en main pour la promotion des comportements sains et les fléaux néfastes à travers les campagnes de communication et de sensibilisation au niveau communautaire et l’utilisation des réseaux sociaux », dit-il. A son avis, ce forum contribue à la promotion de la santé des adolescents et jeunes. « L’adolescence est l’une des phases transformatrices de l’être humain, marquée par des changements rapides. Le développement physique, cognitif, affectif et sexuel rapide pendant l’adolescent requiert l’attention des partenaires pour le développement des jeunes. Il faut doter de moyens nécessaires les jeunes en vue de leur épanouissement pour la société », fait savoir M. Diouf.
Selon le représentant UNFPA, Babacar Guèye, la capture du dividende démographique est au cœur des préoccupations de notre pays. « Vu la complexité et les besoins des jeunes en santé de la reproduction, une attention particulière est concentrée sur ce sujet. UNFPA contribue à l’amélioration du service pour les adolescents et jeunes avec la mise en œuvre de la coopération avec le Sénégal », indique-t-il. D’après les statistiques, les femmes sénégalaises font 5 enfants au moins au cours de fécondité. La fécondité actuelle est de 4,5 pour les femmes qui ont un niveau d’instruction, 1,5% pour celles qui ont un niveau secondaire. 7 enfants pour les femmes pauvres, 5 enfants pour les femmes qui ont un niveau moyen, 3,3% pour les femmes les plus riches. « Au Sénégal, les femmes alphabétisées peuvent retarder leur prise de grossesse par une méthode de planification efficace. Elles sont donc considérées avoir des besoins non satisfaits en planification familiale. La participation et le développement par rapport à l’amélioration de la planification familiale mettent en évidence le pouvoir d’agir de façon plus importante sur les changements pour les fondements d’un monde juste.», fait-il savoir. A l’en croire, la spectaculaire croissance des pays de l’Asie du sud, estimée à 30, voire 35%, est liée au fait que ces pays ont pu saisir l’opportunité du dividende démographique.
Ngoya Ndiaye
Publié le 27-12-2018 dans rewmi