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L’intégration de la santé de la reproduction dans l’enseignement est en bonne voie

Des acteurs mènent un plaidoyer pour que des thématiques liées à la santé de la reproduction soient intégrées dans l’enseignement d’ici à 2018. Ils sont motivés par le fait que cela pourrait jouer un rôle important dans la réduction des grossesses précoces en milieu scolaire.

Les responsables de la Division du Contrôle Médical Scolaire (DCMS) ont présenté, mardi dernier, à des parents d’élèves, des organisations de la société civile et des journalistes le plan de plaidoyer pour l’intégration de l’éducation à la santé de la reproduction dans les curricula. Ainsi, ils veulent que les thématiques liées à la santé de la reproduction soient enseignées dans les écoles à partir de 2018. « Nous avons bon espoir que le travail d’intégration sera effectif et que toutes les thématiques liées à la santé de la reproduction seront enseignées aux élèves », a souligné Aminata Traoré SECK, chargée des questions de la santé sexuelle à la DCMS.

Elle a indiqué que les sept thématiques, qui vont de la connaissance du corps aux valeurs interpersonnelles, violences basées sur le genre de manière générale, en passant par les droits humains, seront bien comprises par les élèves. « Actuellement, nous sommes dans la conception du contenu de ces thématiques qui devraient être disponibles avant 2018 », a assuré Mme SECK, ajoutant que plusieurs études ont montré que lorsque l’éducation à la santé de la reproduction est bien comprise, cela réduit considérablement les cas de grossesses précoces. « Cela va résoudre ce phénomène dans l’espace scolaire », a-t-elle soutenu. Ce qui permettrait de diminuer le nombre de grossesses dans les établissements moyens et secondaires sénégalais où l’on n’a recensé, d’après le représentant de l’Unesco, 1971 grossesses entre 2011 et 2014.

Selon Aminata Traoré SECK, l’Etat est en train de mobiliser moyens conséquents pour envoyer les enfants à l’école et les y maintenir. « Cependant, les problèmes de grossesses précoces, d’harcèlement et de violence sexuelle qui sévissent dans les établissements d’enseignement constituent un frein à l’épanouissement des élèves dans l’espace scolaire », a-t-elle regretté, tout en relevant que le ministère de l’Education est sensible à ce plaidoyer.

D’ailleurs, cela est à l’origine de la mise en place du projet de renouveau des curricula devant prendre en charge toutes les questions émergentes et les intégrer dans les enseignements. « Parmi ces questions figurent en premier lieu l’éducation à la santé de la reproduction », a expliqué la chargée de la santé sexuelle en milieu scolaire. Mme SECK a rappelé que le plaidoyer sur la santé de la reproduction est mené depuis plus de deux ans.

Le concept a été présenté à toutes les directions et services du ministère de l’Education nationale, parce que tous les agents de ce département sont interpellés sur les thématiques du projet. Le ministère de la Santé est en phase avec le projet. « Il est en train de créer les conditions d’offres de services de planification familiale et de prévention des Infections sexuellement transmissibles », a expliqué Aminata Traoré Seck.

Elle a reconnu que les élèves rencontrent parfois des difficultés banales liées aux IST et ont souvent des problèmes d’aller dans les structures de santé, de peur d’être stigmatisés.

Eugène KALY

 

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