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L’OMS et les partenaires intensifient les actions visant à élargir l’accès aux services de planification familiale et leur adoption dans quatre pays africains

Un atelier d’orientation et de planification de trois jours organisé à l’initiative du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique (OMS/AFRO) s’est achevé aujourd’hui à Brazzaville (Congo). Cet atelier était axé sur l’exécution du projet intitulé Engagement stratégique technique reposant sur des éléments factuels pour des résultats en Afrique (Af-STEER) : une plateforme régionale pour renforcer la performance des programmes de planification familiale dans les pays africains.

Le projet Af-STEER sera exécuté grâce à un don de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF). Ce projet aidera à répondre à la demande forte mais non satisfaite de contraception, et permettra d’améliorer la qualité des services de planification familiale dans les quatre pays ciblés (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et l’Ouganda), en mettant l’accent sur les adolescentes et les femmes dans la période post-partum et après l’avortement.

« Malgré de nombreux efforts, notre Région reste confrontée à des problèmes persistants qui entravent les progrès dans le domaine de la planification familiale, lesquels problèmes doivent être réglés de façon cohérente et inclusive », a relevé le Dr Felicitas Zawaira, directrice du groupe organique Santé familiale et génésique au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Avant d’ajouter que « la volonté politique et le leadership, l’adoption de normes ou de lignes directrices normatives mondiales, l’utilisation à grande échelle d’outils adossés sur des éléments factuels, tout comme la généralisation des meilleures pratiques fondées sur des données probantes, sont autant de facteurs essentiels qui entrent en jeu dans la réduction du nombre de besoins non satisfaits en matière de contraception. » Tout en reconnaissant l’engagement vaste et manifeste à combler les besoins non satisfaits de planification familiale ou de contraception dans la Région africaine, le Dr Zawaira a lancé un appel à des améliorations dans la diligence et la cohérence de la mise en œuvre de stratégies efficaces.

Le nombre de besoins non satisfaits de planification familiale est élevé dans la Région africaine de l’OMS, où plus de 47 millions de femmes souhaiteraient cesser de procréer ou espacer les grossesses sans pour autant utiliser à cet effet une quelconque méthode de contraception. Conséquence, les grossesses non désirées continuent de poser un problème qui menace la vie des femmes et des filles et leur bien-être, ainsi que le bien-être de leurs familles et de la communauté au sens large. Le besoin non satisfait de planification familiale ou de contraception contribue par ailleurs à la mortalité néonatale et infantile. De plus, il induit des effets socioéconomiques négatifs tels que le manque d’opportunités économiques et d’éducation, couplé à la diminution des revenus des ménages.

À l’échelle mondiale, si l’on comble les besoins de planification familiale par des méthodes modernes dans les pays en développement, la proportion de grossesses non désirées pourrait baisser de 70 %, passant de 74 millions à 22 millions par année ; la mortalité maternelle pourrait quant à elle reculer de 67 %, et celle des nouveau-nés régresser de 77 %. La planification familiale est donc reconnue comme une intervention d’importance vitale offrant un bon rapport coût-efficacité, qui joue un rôle essentiel dans l’atteinte de la plupart des objectifs de développement durable.

Les principaux problèmes à la satisfaction des besoins de planification familiale des adolescentes et des femmes dans la Région africaine de l’OMS comprennent la mauvaise qualité des services, le manque de produits contraceptifs et le coût prohibitif de ces produits, sans oublier la persistance d’obstacles d’ordre social, culturel et financier.

Le don de la Fondation Bill & Melinda Gates permettra à l’OMS/AFRO d’accompagner les quatre pays dans leurs efforts visant d’abord à accroître l’utilisation des méthodes contraceptives dans la période post-partum et après l’avortement ; ensuite à rendre plus disponibles des services de qualité sur la santé sexuelle et génésique pour les adolescents et les jeunes et à leur fournir des informations à ce sujet ; et enfin à élargir l’accès à un éventail accru de méthodes de contraception (encore appelé l’« éventail des méthodes » élargi) en faisant en sorte que les dispensateurs de soins jouent un rôle plus étendu dans la planification familiale.

« L’OMS envisage de consolider sa collaboration avec les pays par l’appui technique, la diffusion de lignes directrices reposant sur des bases factuelles, le renforcement des capacités et l’amélioration de la qualité des soins », a indiqué le Dr Zawaira, confirmant ainsi la détermination de l’Organisation à œuvrer de concert avec les partenaires nationaux pour traduire les paroles en actes.

L’atelier de planification constitue une première étape dans l’accélération de l’utilisation du don. Cet atelier a servi de cadre pour examiner et discuter des rapports d’évaluation des programmes et des services de planification dans les quatre pays ciblés, en même temps qu’il a permis aux uns et aux autres d’avoir une perception commune du don de la BMGF, de son but et de ses objectifs, ainsi que de ses composantes essentielles. L’atelier a aussi offert l’occasion de passer en revue les principaux outils de l’OMS, tout comme les orientations concernant la planification familiale qui seront diffusées et utilisées. Il a par ailleurs servi de prétexte pour élaborer des plans de travail spécifiques par pays, et aussi pour discuter et convenir du rôle attendu de chaque niveau de l’Organisation et des rôles que doivent jouer les ministères de la Santé et les partenaires.

Les participants à l’atelier comprenaient des représentants des quatre pays couverts par le don de la BMGF (issus du ministère de la Santé, d’associations nationales de gynécologie-obstétrique et de personnels obstétricaux, de l’UNFPA et des bureaux de pays de l’OMS), du Siège de l’OMS, du Bureau régional de l’Afrique et de ses équipes d’appui inter-pays concernées, de l’USAID, de la Fondation Bill & Melinda Gates, d’Implementing Best Practices (IBP) et de Family Planning FP2020.

OMS

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