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 L’ONG Femmes en Action prépare les fillettes à la découverte de leurs premières menstrues sans tabou

Dans une salle de classe, une facilitatrice en pleine séance dite « Causeries éducatives » avec majoritairement des fillettes d’une école primaire dans la région de l’Agneby-Tiassa dans son chef-lieu, le département d’Agboville, où l’ONG Femmes en Action met en œuvre, durant le mois de mai 2022, le Projet: Top Filles « Sois prête à la découverte de tes premières menstrues sans tabous ». Cela grâce à son partenaire financier « Voix Essentielles ».

Vêtue d’un tee shirt de couleur rouge, cette facilitatrice, qui est dans une équipe de ladite ONG, leur parle des menstrues. Une façon de les préparer à la découverte des premières menstrues des fillettes sans tabou. Ce projet vient renforcer l’action du gouvernement mais surtout briser les barrières autour des menstrues (règles) liées aux programmes d’Education Complète à la Sexualité, nous confie Irad Gbazalé, Présidente de l’ONG Femmes en Action.

L’apparition des premières menstrues chez l’adolescente est chez plusieurs peuples le symbole du passage de l’enfance à l’âge de femme constitue pour la fillette l’événement le plus important de sa puberté. Il s’agit d’un événement qui arrive tous les mois à la moitié de la population que représente le sexe féminin. Et pourtant, cela reste encore un sujet tabou au sein de nos sociétés. « Si les règles sont un phénomène banal et naturel, aujourd’hui, il est temps de lever les barrières qui l’entourent. Le projet vise ainsi à amener les fillettes à se préparer à la découverte de leurs premières menstrues et ainsi que les garçonnets à travers des concepts de base sur l’éducation complète à la vie saine dans les établissements scolaires et la communauté. La communication parents-filles traduit un changement de comportement dans la cellule familiale sur l’hygiène menstruelle sans tabou.», a estimé Irad Gbazalé, la première Responsable de l’ONG.

En Côte d’Ivoire 23% des adolescentes de 10 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde, une enquête du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique a révélé 5 833 cas de grossesses en cours de scolarité dans le primaire et le secondaire général ont été enregistrés au cours de l’année scolaire 2021-2022. (Ministère de l’Education Nationale).

Ce chiffre montre que les jeunes ont un faible accès à l’information sur la santé sexuelle et reproductive et la préparation à l’arrivée de leurs premières menstrues, ceci par manque de connaissance et de communication parents-fille. Cependant, les plans de santé publique ne prennent pas assez en compte l’éducation complète à la sexualité dans les programmes encore mieux dans la communauté.

C’est pourquoi à travers ce projet, il est impérieux de donner des informations sur les menstrues et sensibiliser la population clé (parents) permettra d’améliorer cette situation. Comme résultats attendus de ce projet, 12 établissements privés/public seront visités.

Notons que lors des séances de causeries éducatives, des groupes composés uniquement de filles et un second mixte (filles et de garçonnets) sont constitués. La présence des garçonnets répond à un besoin d’équilibre genre. Il leur est conseillé de changer de comportement et surtout à ne pas se moquer des filles qui se trouvent dans leur période de menstrues.

Une correspondance particulière d’Augustin Tapé, journaliste sensible au genre, de retour d’Agboville

Publié le 26-05-2022 dans Fratmat

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