L’analyse explique que bien entendu, la réalisation de ces objectifs nécessitera une combinaison de politiques, de programmation et de communication adaptées aux besoins et aux attitudes de ces femmes à l’égard de la PF.
Une étude dénommée « Transform Phare », initiée par l’ONG Population Services International (PSI) et ses partenaires techniques tels que USAID a révélé que la Côte d’Ivoire peut réaliser le défi d’atteindre « 36% de Taux de Prévalence Contraceptive (TPC) d’ici 2020 et 4,0 Taux de Fécondité Total (TFT), d’ici 2025. Et ce, grâce à des stratégies de planification familiale (PF) ciblant une catégorie d’utilisatrices de produits contraceptifs dont la demande n’est pas satisfaite.
C’est ce qu’a révélé l’atelier de restitution des résultats de « l’Analyse des besoins, attitudes et comportements des femmes en âge de procréer en Côte d’Ivoire » qui s’est tenu le mercredi 26 juillet à Abidjan Cocody Palmeraie à l’Hôtel Belle Côte.
L’étude portant précise que, en se basant uniquement sur la demande non satisfaite pour la planification familiale (pf), il y aura plus de 2 millions de nouvelles utilisatrices potentielles de méthodes contraceptives en Côte d’Ivoire.
Elles ont été regroupées sous trois segments prioritaires sur six répertoriés (Pré-famille, Aspirantes appréhensives, Limitent la famille). Il ressort que la sensibilisation à l’utilisation des méthodes contraceptives doit plus cibler les jeunes femmes célibataires avec au moins un enfant dont la situation matrimoniale n’est pas stable (demande non-satisfaite 64%), les jeunes filles fécondes et sexuellement actives. Mais trop jeunes pour bâtir un foyer, cherchent à éviter les grossesses non désirées (demande non-satisfaite 79%), et les femmes mariées qui ont atteint la taille de la famille idéale (demande non satisfaite 55%).
L’analyse explique que bien entendu, la réalisation de ces objectifs nécessitera une combinaison de politiques, de programmation et de communication adaptées aux besoins et aux attitudes de ces femmes à l’égard de la PF.
Pour Mme Marie Baptiste, nouvelle représentante de la PSI en Côte d’Ivoire,
« Depuis 2016, PSI-CI bénéficie d’un financement de l’USAID, d’une durée de cinq ans pour la mise en œuvre d’un projet de santé de la reproduction et de la planification familiale, dénommé, projet «Transform Phare ». Ce projet est exécuté dans trois pays, la Côte d’Ivoire, le Benin et le Niger. Il a pour but de générer des stratégies innovantes de communication pour le changement social et comportemental fondé sur les évidences pour révéler les obstacles à l’utilisation des contraceptifs modernes, transformer les attitudes, sur la santé reproductive afin de promouvoir la planification familiale.»
En Côte d’ivoire, trois études ont déjà été réalisées. Notamment, Analyse des obstacles et barrières à l’offre des services de la planification familiale par des prestataires, suivie d’une étude de la déviance positive, Analyse du marché de la planification familiale, service de communication pour le changement social et comportemental selon l’approche du marché total. « L’Atelier de restitution des résultats de l’analyse des besoins, attitudes et comportements des femmes en matière de planification familiale en Côte d’Ivoire en Côte d’Ivoire », est la dernière étude qui vient d’être réalisée.
Isabelle Somian
Paru le 18-07-2017 dans Fratmat