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L’Union des religieux et coutumiers plaide pour la promotion de la Planification Familiale

« Eclairer les lanternes des fidèles croyants à la lumière des écritures saintes et des textes sacrés sur la nécessité d’investir dans la santé de la production et de la planification familiale » est la substance d’un plaidoyer de l’Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement (URCB). Réunis en atelier, ce jeudi 21 janvier à Bobo-Dioulasso dans le cadre de la campagne nationale de communication, des leaders religieux et coutumiers se penchent sur la thématique : « Jeunesse et défis de la santé de la reproduction et de la planification familiale au Burkina Faso ».

Si le sexe semble nearton69266 plus être un tabou dans les sociétés africaines, la santé de la reproduction et/ou la planification familiale avec les différentes méthodes de contraceptions n’est souvent pas acceptée dans certains milieux religieux et coutumiers. A défaut donc de la méthode naturelle, toute autre méthode empêchant et/ou évitant une grossesse est un « péché  ». Pourtant une certaine croissance démographique non maitrisée constitue un frein au développement. Elle contribue non seulement à accentuer le chômage, le sous-emploi, le vandalisme, etc…Beaucoup d’autres maux tels que les crises sociales sont à l’origine d’une explosion démographique. Pays sous-développé, le Burkina connait une forte croissance de l’ordre de 3,1% avec une population qui pourrait atteindre plus de 60 millions en 2050 selon les chiffres de l’Institut national des statistiques et de la démographie. Cette croissance serait liée sans doute aux grossesses précoces, non désirées ou encore en milieu scolaire et universitaire. La situation selon le représentant du Haut-commissaire de la province du Houet Georges Ouédraogo interpelle plus d’une personne. C’est aussi fort de ce constat que les leaders religieux et coutumiers du Burkina ont initié une campagne de communication dénommée « 1 000 000 de voix pour la planification familiale et la santé de la reproduction ». Et un atelier, ce 21 janvier 2016 à Bobo-Dioulasso pour aborder la question cruciale de la reproduction.

C’est un tpf_religieux_08-5e053hème général et transversal qui nécessite selon Dr Issa Tarpaga président de l’URCB un examen assez profond sur les plans religieux et coutumiers. A l’entendre, il sera essentiellement question de faire ressortir les éléments du Coran, du Hadis, de la Bible et des valeurs traditionnelles afin de dire aux uns et aux autres ce qu’il faut faire et/ou quelle conduite tenir. Parce que, explique Dr Tarpaga : « souvent on entend beaucoup d’interprétations de ces Livres Saints qui ne sont pas forcément une vérité ». Avec donc les imans, les pasteurs, les prêcheurs et les chefs coutumiers, des réflexions approfondies seront menées autour de la question pour toute équivoque. En tout cas, soutient Georges Ouédraogo, en tant que détenteur des textes et de la tradition et étant entendu que la religion et les coutumes sont considérées à tort ou à raison comme étant des barrières à un meilleur accès à la planification, il appartient à ces leaders de prouver le contraire par une communication appropriée. Là-dessus, le président de l’URCB rassure quant à la vulgarisation de toute information sur la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale à la base.

Bassératou KINDO

Le Faso.net

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