Médecins du Monde (MDM), a organisé un atelier de formation sur l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive des adolescents en faveur des hommes de médias. C’était du 17 au 19 juillet 2018 à la Salle de conférence du District sanitaire de Soubré.
En plus des journalistes de la presse écrite, de la presse en ligne, et des radios, cette rencontre, a regroupé une trentaine de participants, notamment, des acteurs de la santé, des clubs scolaires et plusieurs organisations de la société civile.
Selon Mme Kouadio Florence, coordinatrice site MDM, la Nawa, est l’une des régions touchées par le phénomène des grossesses non désirées chez les jeunes filles et les adolescents. En outre, les analyses réalisées dans le cadre du projet de prévention et de prise en charge des grossesses non désirées chez les adolescents et les jeunes de 10-24 ans dans le District sanitaire de Soubré, ont montrés que les croyances, les valeurs et les normes sociales qui orientent les comportements en matière de sexualité des adolescents constituent des barrières importantes à l’accès des adolescents en matière de Santé sexuelle et reproductive.
De ce fait, cet atelier visait à susciter chez les journalistes la production d’articles, créant ainsi les conditions d’un meilleur accès des adolescents et jeunes à des services de SSR adaptés à leurs besoins d’une part, et d’amener ceux-ci à adopter les comportements appropriés. Les participants ont accordé un grand intérêt aux thèmes exposés par les différents formateurs. Parmi les thèmes présentés, on peut citer entres autres ‘‘ les principes d’intervention de Médecins du monde en matière de santé sexuelle et reproductive; les fondamentaux de la santé sexuelle et reproductive, le genre et la sexualité et les droits en santé sexuelle et reproductive des adolescents et les jeunes’’. Pour MDM, la démarche passe d’abord par un ajustement des savoirs, des valeurs, des pratiques en lien avec la SSR, des parties prenantes clés du projet, notamment les décideurs et les leaders communautaires. De par leur position, ils constituent des acteurs majeurs capables de favoriser la création d’un environnement favorable à l’accès à la contraception pour la cible du projet.
Notons que en Côte d’ivoire, selon une enquête réalisée en 2017, le taux de prévalence contraceptive est estimé à environ 21%, le besoin non satisfait des jeunes est encore plus faible (11.9%) et les besoins non satisfait en Planification familiale sont évalués à 33%.
Brigitte P. N’guessan
Publié le 21-07-2018 dans fratmat