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Lutte contre les MGF et le mariage précoce: l’AMBEFE inscrit le combat dans ses priorités

Le Mémorial Modibo Keita a abrité, ce 20 Février 2019, une journée d’échange et de plaidoyer avec les leaders sur les mutilations génitales féminines, excision, et les mariages précoces des enfants. Ladite journée était organisée par l’association malienne pour le bien-être de la femme et de la petite fille, en partenariat avec Heath Policy Plus (HP + Mali).

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par M. Moussa Guindo, conseiller juridique au département de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, en présence de Mme Traore Joséphine Keita, présidente de l’association, et des représentants des partenaires techniques et financiers.

Fournir aux leaders des informations pertinentes sur les MGF/excision et le mariage précoce, en vue de les amener à accompagner les intervenants du domaine, tel est l’objectif global de cette journée. Un objectif plus ambitieux est d’encourager les leaders d’être des acteurs pour le changement de comportement en faveur de l’abandon de la pratique des MGF/Excision.

Pour camper le décor, Mme Keita a remercié les participants de s’être réunis autour d’un sujet aussi important. Elle dira que cette lutte contre les MGF/excision et le mariage est un combat personnel que l’association mettra, le temps qu’il faudra, pour le bien-être de la femme et de la petite fille. Elle a, à cet effet, soutenu que cette rencontre était une étape décisive d’un long processus d’interventions des deux organisations dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes faites aux femmes et aux filles. Selon Mme Traore, la dernière enquête démographique et de la santé a donné un taux d’excision encore très élevé au Mali. Il s’agit, dit-il, de 91 % des femmes de 15 à 45 ans. Pour elle, l’intérêt de l’Association pour l’abandon de l’excision remonte à son ambition de promouvoir les droits des enfants et l’égalité pour les filles partout.

« Elle se justifie dans un monde où 200 millions de filles et de femmes ont été victimes d’excision » a-t-elle dit.

Le Dr Seydou Traore de l’ONG HP+Mali a expliqué que sa structure travaillait pour renforcer les capacités des parties prenantes nationales et d’améliorer l’environnement pour la défense des politiques, le développement, la mise en œuvre et le suivi des services de santé équitables et durables.

« Nous soutenons la réforme des politiques pour renforcer et améliorer le financement des services de santé communautaires. Nous sommes là aussi pour aider les décideurs au niveau national et local pour la mise en œuvre et du suivi des engagements mondiaux de santé et de développement », a-t-il dit avant de se réjouir de la tenue de cette journée. Selon lui, son ONG collabore aussi avec les associations de santé communautaire pour améliorer la gouvernance de la santé et la budgétisation locales, en particulier pour la planification familiale et santé maternelle et infantile. Il a, par ailleurs, réitéré son soutien à toutes les associations qui militent pour la promotion de la santé de la femme et de la petite fille.

Quant au représentant du ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, il dira que les mutilations génitales féminines sont des pratiques très anciennes scientifiquement démontrées négatives pour la santé, qui persistent encore dans le monde. À cet effet, il a souligné que les victimes traitées sont assistées ou suivies pour les complications liées à l’excision. Il fera savoir également que les risques liés à cette pratique pour les filles et les femmes victimes sont nombreux. Il s’agit, dit-il, des douleurs intenses des parties génitales, les saignements, les infections, les problèmes urinaires et menstruels, les conséquences sur la vie sexuelle, des complications obstétricales ainsi que des répercussions sur le nouveau-né et même la mort. Pour le mariage de la petite fille, il assure que son département n’épargnera aucun effort pour stopper ce fléau.

Christelle Kone

Publié le 25-02-2019 dans Malijet

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