Le Réseau « Siggil Jigeen » veut un renforcement du soutien à la planification familiale pour réduire considérablement les décès évitables des mères, des enfants et des nouveau-nés. Il est en train de former des maitres facilitateurs en technique de facilitation smart en faveur de la PF.
Le Réseau « Siggil Jigeen », en partenariat avec la Direction de la Santé de la reproduction et de la Survie de l’enfant (DSR/SE), l’Initiative de planification familiale avancée, a organisé, hier, un atelier de formation des maitres facilitateurs en vue de renforcer les capacités des acteurs en plaidoyer. La rencontre a réuni des représentants du ministère de la Santé, de l’Association des Femmes Juristes, du Conseil National de la Jeunesse, de l’ASBEF et du Réseau Islam et Population (RIP). D’après Mme Fatou Touré Thiam, l’Initiative de la planification familiale avancée (AFP, anglais) mise sur le plaidoyer pour accompagner la PF. L’AFP, dit-elle, est présente dans 9 pays, dont le Sénégal, et travaille à augmenter l’investissement financier dans les pays en voie de développement. Dans ces pays, constate-t-elle, il n’y a pas assez de ressources pour accompagner les femmes dans l’accès aux services de contraception.
D’ailleurs, à travers cette formation de deux jours (6 au 7 décembre 2017), le Réseau « Siggil Jigeen » et ses partenaires veulent mettre en place une masse critique d’agents de plaidoyer qui seront capables d’accompagner l’Etat du Sénégal dans la réalisation des plaidoyers pour une meilleure santé de la population.
Selon Abdou Aziz Mandian, facilitateur, ces acteurs seront formés en technique de facilitation smart qui, dit-il, est composée de 3 phases : concentrer les efforts, maitriser le contexte et réussir le changement. « AFP essaie d’apporter sa contribution par rapport aux acteurs étatiques et de la société civile en vue de résorber le gap de femmes qui sont dans le besoin d’accéder à la planification familiale à des coûts moyens. Une fois que les gens sont formés, nous les amenons à adresser des actions de plaidoyer auprès de l’Etat, des collectivités locales afin de résorber le gap qui existe », explique-t-il.
A son avis, la planification familiale est l’un des leviers importants pour réduire la mortalité maternelle et infantile. Toutefois, M. Mandian constate que malgré les avancées notées dans la planification familiale au Sénégal, il existe toujours des réticences. C’est pourquoi, explique-t-il, le Réseau islam et population a été associé à cette formation des facilitateurs pour éclairer davantage l’opinion publique nationale sur l’intérêt à adopter la planification familiale.
Aliou Ngamby Ndiay
Paru le 07-12-2017 dans Le Soleil