L’épouse du président de la République et présidente de l’ONG AGIR, Mme Keïta Aminata MAÏGA, a présidé le lancement officiel du Programme de santé sexuelle et reproductive à l’endroit des adolescents des cercles de Sikasso et de Yorosso à Sikasso, le 13 août dernier. C’était en présence du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane KONE, du gouverneur de la Région de Sikasso, du maire de la commune urbaine de Sikasso, des députés à l’Assemblée Nationale.
Cette cérémonie est une étape majeure dans l’exécution du volet santé du Programme cadre triennal de l’ONG AGIR avec l’appui financier de Save the Children. En procédant au lancement des travaux, l’épouse du chef de l’Etat a noté que dans notre pays, la santé reproductive des adolescents est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence des grossesses précoces. Ainsi, selon l’EDS, 17% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année.
« Le faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 ou 15% des grossesses déclarées ou suspectées. Ces pratiques aboutissent très souvent à des infections entraînant des effets néfastes sur la santé de la mère et pouvant conduire au décès »,a déploré Mme Keïta Aminata MAÏGA qui constate que cette situation expose aussi les jeunes adolescents aux risques d’infection au VIH et au Sida.
La Première dame a souligné la persistance de pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations génitales féminines ou les mariages précoces. « Ce sont des facteurs qui rendent de plus en plus vulnérable la frange la plus importante de notre nation. Une attention particulière doit être accordée à cette frange afin de la mettre dans les conditions idoines de participation au développement humain de notre pays », a-t-elle préconisé.
Dans ce sens, Mme Keïta Aminata MAÏGA a salué les efforts du gouvernement dans le cadre de l’amélioration de la santé de la reproduction des jeunes adolescents. « Cependant, les défis demeurent, a-t-elle relevé. Les résultats des enquêtes effectuées au Mali ont abouti à des conclusions qui font état de la volonté des jeunes adolescents, tant urbains que ruraux, d’être informés sur leur santé reproductive. Des préoccupations qui dénotent un besoin d’informations sur les dangers auxquels ils sont exposés.»
Pour apporter sa contribution à la solution de ce problème, l’ONG AGIR pour l’environnement et la qualité de la vie a initié et lancé officiellement, en février dernier, son programme-cadre triennal 2015-2017 pour la « Promotion de la qualité de l’éducation, de l’autonomisation des jeunes filles et de l’offre des services conviviaux de santé de reproduction des jeunes ».
C’est un programme ambitieux qui se veut intégrateur et qui prend en compte les dimensions éducation, santé et autonomisation économique. Il apporte aussi aux jeunes les connaissances nécessaires pour leur développement harmonieux (santé de la reproduction, planification familiale et participation aux décisions).
La Première dame s’est réjouie de l’engagement de Save the Children International aux côtés de l’ONG AGIR dans la mise en œuvre de son programme à travers un partenariat garantissant un concours financier d’un montant global de 124 839 926 Fcfa pour une durée de 12 mois. L’objectif étant de contribuer à l’amélioration de la santé de la reproduction des adolescents dans la région de Sikasso.
Ainsi, le programme a-t-il développé des stratégies qui impliquent les populations cibles à tous les niveaux en vue d’atteindre les objectifs fixés. Cela passe nécessairement par la sensibilisation, le plaidoyer et surtout l’éducation, en particulier l’éducation sexuelle.
L’éducation sexuelle informe l’adolescent et l’édifie sur les enjeux et risques de l’activité sexuelle. Une telle disposition est à même de le rendre moins vulnérable aux différentes formes de convoitises et de tentations.
En marge de la cérémonie, le représentant-pays de Save the Children, Raphael SINDAYE, a remis à la Première dame les clés de 4 motos offertes à l’ONG AGIR pour faciliter la mise en œuvre du programme en sillonnant tous les cercles bénéficiaires.