La ministre de la Population, Dr. Amadou Aissata Issa Maiga a livré hier, un message dans le cadre de la Journée Mondiale de la Population célébrée le 11 juillet. Le thème choisi cette année est : « 25 ans de la CIPD : accélérer les promesses». Il s’agit ainsi pour la communauté internationale de rappeler que les questions de population sont au cœur de la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable. Dans son message, la ministre appelle à une mobilisation sociale effective, pour un changement de comportement des populations, en vue de la capture du dividende démographique.
La célébration de la journée du 11 juillet vise à informer, à sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale, sur les questions de population et développement. Pour rappel, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement durable, communément appelée «CIPD» s’est tenue du 5 au 13 septembre 1994 au Caire (Egypte) à l’initiative de l’ONU (à travers le Fonds des Nations Unies pour la Population-UNFPA). A cet effet, les participants ont convenu qu’il fallait donner la priorité aux actions portant sur le genre et Droits humains; l’autonomisation des femmes et la santé de la reproduction. Ce qui pourrait ouvrir la porte au développement des pays.
Un quart de siècle plus tard, le monde a connu des progrès incroyables. Le taux de prévalence de la contraception a augmenté de 25% au niveau international. Le taux de natalité chez les adolescentes a beaucoup baissé, et la mortalité maternelle mondiale a chuté, également. «Au Niger, des avancées significatives ont été enregistrées au plan institutionnel en matière de genre; droits humains; autonomisation de la femme et santé de la reproduction», souligne la ministre de la Population. A titre illustratif, Dr. Amadou Aissata Issa Maiga cite entre autres, le taux de mortalité infantile réduit de moitié, passant de 92 pour mille en 1998 à 51 pour mille en 2012; la mortalité des enfants de moins de cinq ans réduite de 274 pour mille en 1998 à 127 pour mille en 2012 ; la mortalité maternelle accusant une baisse significative de 652 décès en 1998 à 535 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2012 ; le niveau d’utilisation de la contraception moderne a connu une légère augmentation passant de 5% en 2006 à 12% en 2012.
«Nous savons, aujourd’hui, comment répondre à tous les besoins, ou presque, en matière de santé reproductive. Nous disposons des progrès médicaux, des technologies et des connaissances, pour que chaque individu ait la possibilité de faire ses propres choix, en matière de procréation, quel que soient son revenu, sa localisation ou son handicap. La volonté politique et l’engagement nécessaire pour atteindre ces objectifs sont affirmés au plus haut niveau. Les ressources financières doivent être mobilisées de façon conséquente pour que démographie rime avec développement», a-t-elle soutenu.
Cependant, en dépit de ces progrès, la ministre de la population souligne qu’il existe encore des défis, notamment ceux liés aux pesanteurs
socioculturelles, qui entravent la mise en œuvre des
politiques et programmes de développement. «C’est pourquoi, je saisis cette occasion pour lancer un appel, une fois de plus, à chacune et chacun d’entre nous, de poursuivre les efforts en mettant l’accent sur le changement social et comportemental des populations en faveur du respect du genre, dans toutes les actions de développement, de l’autonomisation des femmes et surtout de la santé de la reproduction », a déclaré Dr. Amadou Aissata.
Mahamane Chékaré Ismaël
Publié le 23-07-2019 dans le sahel