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Milieu scolaire : 484 grossesses enregistrées dans 6 villes du Burkina

Dans le but de renforcer les capacités et les compétences des officiers de police judiciaire, des « champions/championnes » et des représentants des ministères de la Santé et de la Justice, la Coalition d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR), en collaboration avec SOS Jeunesse et défis, a organisé une session d’échanges au profit de ces acteurs pour mieux répondre aux préoccupations en lien avec la Santé sexuelle et reproductive (SSR). C’était les 28 et 29 mars 2019, à Ouagadougou.

Au cours de l’année scolaire 2017-2018, il a été dénombré 64 cas de grossesses dans les lycées et collèges de la commune de Dori, 43 à Gaoua, 77 à Banfora, 26 à Tenkodogo dont un à l’école primaire, 66 grossesses dans la commune de Manga et 208 à Fada N’Gourma. Ces grossesses en milieu scolaire sont en majorité non désirées et contractées précocement.

Plusieurs associations et ONG luttent pour diminuer, voire éradiquer le phénomène. C’est dans ce sens que la CAPSSR, avec l’appui financier de l’association SOS Jeunesse et défis, a organisé un cadre d’échanges à l’endroit des organisations de la société civile, notamment des « champions/championnes », des officiers de police judiciaire, des représentants des ministères de la Santé et de la Justice et des associations des journalistes et communicateurs, les 28 et 29 mars derniers. Amener les participants à examiner, remettre en question, clarifier et affirmer leurs valeurs et leurs convictions concernant la SSR et les problèmes de santé sexuelle et génésique associés, de manière à mieux prendre conscience et à se sentir plus à l’aise face à la prestation de services de SSR complets centrés sur la femme. Tels étaient les objectifs de la tenue de ce cadre d’échanges par la CAPSSR.

Selon la représentante du ministère de la Justice, le substitut Orokia Yerbi, ces échanges leur ont permis de mettre en œuvre leurs expériences d’interventions sur la SSR et de faire des propositions allant dans le sens des actions, attitudes et conduites à tenir pour l’atteinte des objectifs de la coalition. Pour sa part, le président de l’association SOS Jeunesse et défis, Arouna Ouédraogo, a martelé que c’est dans le cadre de rendre effectifs les droits en matière de santé de la reproduction au profit des jeunes et des femmes aux Burkina, qu’ils ont organisé ce cadre d’échanges.

« Nous avons, à travers la formation, pu clarifier les valeurs de toutes ces personnes en matière de santé de la reproduction et la planification familiale, afin que ces acteurs formés puissent être des relais au sein de leurs communautés et qu’ils soient des acteurs déjà avertis pour faciliter l’accès au service de SSR », a-t-il indiqué. La coordonnatrice de la CAPSSR, Awa Yanogo, a souligné que la coalition a pour mission de lutter contre l’avortement clandestin, à travers des plans d’action et de stratégie. La coalition a aussi pour rôle, selon elle, de faire comprendre à la population ce qu’est l’avortement sécurisé et comment avoir recours à ce type d’avortement.

Valérie TIANHOUN

Publié le 03/04/2019 dans le pays

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