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Mutilations génitales féminines : Le Burkina commémore la 16e journée internationale en différé

Dans le cadre de la célébration de la 16e édition de la Journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines le 6 février 2019, le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision a organisé une cérémonie officielle en différé, ce mercredi 20 février 2019 à Ouagadougou. La cérémonie était placée sous le thème « traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines en 2030 ».

Depuis 2003, l’assemblée générale de l’ONU a engagé les Etats membres du système des Nations Unies, la société civile et tous les acteurs concernés à célébrer la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF) chaque 6 février. Cette 16e édition a été célébrée en différé ce mercredi 20 février 2019 à Ouagadougou sous le thème « traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines en 2030 ».

Les mutilations génitales féminines et particulièrement la pratique de l’excision, au Burkina Faso constituent une violation du droit à la santé, à l’intégrité physique et au droit à la vie. Elles engendrent des conséquences aussi bien sanitaires, psychologiques, mentales qu’affectives sur les victimes.

 

Les mutilations génitales féminines constituent un problème de santé publique et une violation des droits de l’Homme. Cette pratique touche environ 200 millions de filles dans le monde. On estime à 68 millions de filles qui pourront être exposées à un risque de mutilations génitales féminines d’ici 2030. Parmi ces potentielles victimes, plus de 50 millions de filles seront en Afrique, a indiqué la ministre en charge de la femme, Laurence Ilboudo.

Le Burkina Faso s’est engagé à lutter contre toute forme de violence et de discrimination à l’égard des femmes. Malgré ces engagements, l’excision continue au Burkina Faso sous des formes pernicieuses avec l’apparition de phénomènes nouveaux comme la clandestinité, le rabattement de l’âge à l’excision et la pratique frontalière.

« Il est nécessaire comme le thème l’indique de mener des actions concrètes à la base et d’impliquer les acteurs de proximité dont l’engagement permettra sans doute d’accélérer la promotion de l’abandon de cette pratique », a laissé entendre la présidente d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision, Sika Kaboré. Il s’agit, entre autres, des élus locaux, des associations, des ONG, des leaders d’opinion.

Remise des attestations à des associations de défense de lutte contre les MGF

Dr Anne Vincent, représentante des partenaires techniques et financiers, a rappelé qu’au cours de ce même mois, 47 jeunes filles ont été excisées dans la région de Sud-Ouest et en septembre 2018 plus d’une cinquantaine de filles ont été victimes. Comme solution, elle préconise d’accentuer la sensibilisation afin que les populations soient informées des conséquences néfastes des MGF sur la santé physique, psychologique des filles et des femmes.

« Nous devons plaider auprès des autorités locales et des leaders d’opinion pour qu’ils s’impliquent dans la lutte. Travaillons à une application rigoureuse de la loi. Que des poursuites soient diligentées et que de lourdes peines soient prononcées. Cela servira à la fois de répression et de dissuasion », a lancé Dr Anne Vincent.

Cette cérémonie a été l’occasion pour l’installation des nouveaux membres, le comité d’expertes, les présidents d’honneur du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision et une remise des attestations à des associations de défense de lutte contre les MGF.

Jules César KABORE

Publié le 20-02-2019 dans Burkina 24

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